C'est avec déception que j'ai appris la récente décision du gouvernement du Québec d'accorder une subvention de 58 millions de dollars pour la réouverture de la mine Jeffrey à Asbestos. Il n'y a aucun doute, de par nos connaissances scientifiques et médicales, que cette production additionnelle d'amiante mènera au développement de nombreux cas de maladies graves, telles que le mésothélium, et différents cancers, dont le cancer du poumon, ainsi qu'à des décès.

C'est avec déception que j'ai appris la récente décision du gouvernement du Québec d'accorder une subvention de 58 millions de dollars pour la réouverture de la mine Jeffrey à Asbestos. Il n'y a aucun doute, de par nos connaissances scientifiques et médicales, que cette production additionnelle d'amiante mènera au développement de nombreux cas de maladies graves, telles que le mésothélium, et différents cancers, dont le cancer du poumon, ainsi qu'à des décès.

On ne peut croire qu'un gouvernement à la tête d'une société qui se veut ouverte aux échanges internationaux et technologiquement avancée ait pris une telle décision lourde de conséquences.

Pour briser la dépendance à l'amiante, la région d'Asbestos a besoin de cette subvention pour développer une économie régionale diversifiée et obtenir de nouveaux emplois. Il faut encourager ces investissements dans la région, mais non dans une industrie obsolète et destructrice pour la santé.

Après 30 années de recherche en oncologie presque entièrement soutenue par les taxes de la population, je ne peux que penser, comme beaucoup de mes collègues chercheurs et cliniciens, à tous ces patients qui ont souffert du cancer et à tous les efforts que notre société a déployés et continue de faire pour vaincre cette maladie. En prenant connaissance de cette décision de notre gouvernement, on comprend donc qu'un grand pas en arrière vient d'être fait.