Il était une fois un directeur de police accusé de conduite en état d'ébriété -geste criminel par un «haut gradé de la police»- congédié avec salaire à qui des juges ont décidé qu'il méritait son salaire durant un an pour lui éviter une situation financière gênante, décision saluée avec grand soulagement par la mairesse.

On apprend le même jour qu'une «petite» agente de bureau ayant participé à un film porno -geste moralement discutable mais pas criminel- est jetée à la rue par la sainte famille de commissaires, sans aucune compensation ni compassion. Cette sainte famille ne s'est pas souciée de sa situation financière gênante découlant de la sanction inhumaine comparée à celle du chef de police, ni de ses performances professionnelles. Il est connu que les islamistes peuvent sanctionner très sévèrement celles, et non ceux, qui entachent l'honneur de la sainte famille, mais dans le cas-ci, la sainte famille lui impose la peine maximale comme si elle avait agi telle une criminelle afin de protéger l'honneur de cette sainte et pure famille.

On nous vante les mérites d'une justice égalitaire pour tous sans exception, mais force est de constater que certains sont plus égaux que d'autres quand vient le temps d'imposer des sanctions. Une réprimande même sévère ne suffisait pas, il fallait sortir l'artillerie lourde pour laver l'honneur de l'institution.

On est en droit de se demander si les enfants sont entre bonnes mains avec des commissaires au jugement aussi déficient alors que les étudiants eux-mêmes qu'on veut protéger ont une vision plus réaliste. Ajouter un peu de coeur à votre raison produirait une sauce à valeur ajoutée.