Je suis cycliste et - en période estivale - j'utilise ma bécane plus que nul autre moyen de transport. J'enfourche aussi régulièrement le vélo pour m'entraîner et participer à bon nombre de cyclosportives. Bref, en un mot, je roule et suis très proche de la communauté cycliste. En cette journée officielle de l'ouverture des pistes cyclables, je me permets de questionner la sécurité qui nous est réservée.

Je suis cycliste et - en période estivale - j'utilise ma bécane plus que nul autre moyen de transport. J'enfourche aussi régulièrement le vélo pour m'entraîner et participer à bon nombre de cyclosportives. Bref, en un mot, je roule et suis très proche de la communauté cycliste. En cette journée officielle de l'ouverture des pistes cyclables, je me permets de questionner la sécurité qui nous est réservée.

Mercredi, j'apprenais les «nouveautés dont les cyclistes pourront profiter l'été prochain». La ville se targue notamment d'être sur la voie de boucler la «ceinture du mont Royal». Alors que la nouvelle apparaît réjouissante, j'ai néanmoins plus envie de remettre en question le travail accompli que d'applaudir l'initiative.

À la fin de la saison passée, la direction des transports a entamé des travaux de réaménagement sur le mont Royal dans le but noble de réduire la circulation de transit, de prioriser les transports actif et collectif et d'assurer la sécurité des piétons et des cyclistes. La volonté est vertueuse et l'initiative louable. Pourtant, le résultat engendre bien du mécontentement. Et j'avouerai, à ce chapitre, être dans le peloton de tête des insatisfaits.

Dans le but de réduire le débit automobile, la montagne, à la hauteur de Remembrance,  a été amputée de sa voie sud. Ainsi, à ce niveau, autos, autobus et vélos empruntent maintenant une étroite voie bidirectionnelle pour circuler d'est en ouest. Inutile de préciser que dans les circonstances, la sécurité est, elle aussi, amputée. Trop exiguë, la chaussée ne laisse aucune chance aux cyclistes qui y circulent pourtant si régulièrement!

On répliquera que la voie fermée est maintenant réservée aux cyclistes, piétons et véhicules de service. Mais s'agit d'y circuler pour constater qu'avec les changements, les amateurs de montée ne sont plus à même de circuler librement d'est en ouest sans avoir à débarquer de leur bolide! Disons, que ce n'est pas l'objectif premier d'une sortie à vélo que de le traîner comme on traînerait Fido!

Au fil des ans, l'intérêt pour le cyclisme a pris de l'ampleur au Québec. La naissance du Bixi tout comme la venue du Pro Tour en témoignent. Les cyclistes se sont ainsi multipliés et sont de plus en plus nombreux à se partager la route. Aussi, certains lieux ont conséquemment été pris d'assaut par les cyclosportifs. En tête, le circuit Gilles-Villeneuve et la montagne qui permettent non pas que la balade, mais aussi une dose de plaisir, de sueurs et d'entraînement.

L'an passé, ce sont les chicanes disposées sur le circuit Gilles-Villeneuve qui créaient la discorde, parions que cette année, les amateurs de montée ne seront pas sans mots devant les changements imposés. À suivre...