Il est connu et reconnu que dans toutes les sociétés, certains humains aiment et apprécient la liberté. Ces citoyens, relativement audacieux et fonceurs, savent que la liberté va de pair avec une certaine insécurité, avec certains risques.  

Il est connu et reconnu que dans toutes les sociétés, certains humains aiment et apprécient la liberté. Ces citoyens, relativement audacieux et fonceurs, savent que la liberté va de pair avec une certaine insécurité, avec certains risques.  

Par contre, d'autres humains, pas mal nombreux, cherchent d'abord et avant tout la sécurité maximale. La liberté leur fait plutôt peur. Alors, ces citoyens acceptent des phénomènes tels que l'omniprésence policière ou militaire, la répression systématique, la surveillance généralisée et les caméras omniprésentes. Le raisonnement de ces braves personnes, c'est qu'elles ne craignent pas les contrôles puisqu'elles n'ont rien à se reprocher.

Au Canada, les «sécuritaires» sont, dans une large mesure, attirés par le conservatisme «harperien» alors que les «libertaires» votent pour d'autres partis. En Haïti, on a vu le même phénomène récemment. Certains Haïtiens seraient prêts à redonner le pouvoir à Jean-Claude Duvalier puisque, selon eux, la sécurité était assurée lorsque les Duvalier étaient au pouvoir.

Et il est certain qu'en Égypte et dans d'autres pays, la question va bientôt se poser, se pose déjà. Va-t-on choisir la sécurité «militaire»? Va-t-on choisir la sécurité de la religion? Ou bien va-t-on choisir une route plus risquée, mais plus porteuse de liberté?

Il faut, me semble-t-il, se méfier des discours qui amplifient et exagèrent les risques liés à l'insécurité généralisée. Certaines nuances sont essentielles.