Le sénateur Jean Lapointe, forcé de quitter son poste au moment où il 
atteint l'âge vénérable de 75 ans le 6 décembre, a eu le culot de 
nous faire croire que si l'heure de la retraite obligatoire n'avait 
pas sonné, il ne serait plus resté bien longtemps à ce poste.

Jean Lapointe a été nommé au Sénat par Jean Chrétien il y a déjà neuf 
ans. Depuis, il a retiré son salaire annuel de plus de 120 000 $, 
sans compter les allocations de dépenses auxquelles il avait droit, 
tout cela pour siéger environ 87 jours par année.

Au moment de son départ, voilà que le sénateur Lapointe se veut 
critique à l'égard de l'institution qui l'a grassement fait vivre au 
cours des neuf dernières années. Il déplore les «combines qui se 
font». Il va même jusqu'à affirmer que son expérience pourrait 
l'amener à devenir souverainiste.

 Mais qu'a-t-il fait durant neuf ans? A-t-il dormi? Jamais le sénateur 
Lapointe n'a osé critiquer l'institution et proposer des réformes 
alors qu'il y siégeait. Il est toujours facile de cracher dans la 
soupe une fois que le plat est presque vide.

 Comme plusieurs autres, Jean Lapointe a choisi de garder le silence 
pendant qu'il empochait son salaire plutôt que de poser un geste 
courageux en proposant des réformes ou en démissionnant. C'est ce que 
l'on appelle des BS de luxe, catégorie de gens pour lesquels je n'ai 
aucun respect.

M. Lapointe, retournez faire le clown avec Jérôme Lemay. C'est 
un rôle qui vous convient parfaitement, mais qui ne nous fait plus rire.