Jean Charest est un homme fini. Il ne gagnera pas de nouvelles élections. Il le sait et il s'en moque probablement. Il sait qu'il lui reste suffisamment de temps pour exécuter son programme. Sans aucun souci de réélection, tel un empereur romain de la décadence retranché derrière la garde prétorienne de ses 66 députés-robots, il va pouvoir, à coup de PPP, accélérer l'étatisation des coûts et la privatisation des bénéfices, parachever la démolition du système de santé et la destruction de l'État québécois. En toute légalité (hélas!), mais en toute immoralité aussi. Et pour le plus grand bien de sa future carrière après la politique, que lui préparent déjà, plein de reconnaissance, les commanditaires qui l'ont propulsé à son poste. Les trois prochaines années vont être longues, et tristes à voir seront les ruines qu'il laissera derrière lui.