Le PDG de L'Oréal Canada, Javier San Juan, a déclaré que «les gens doivent apprendre le français, mais d'abord pour une question de curiosité intellectuelle. Les employés doivent se sentir les bienvenus en entreprise. Il n'y a rien de mal à procurer un logiciel anglophone à un nouveau venu!» (La Presse Affaires, 12 novembre)

Le PDG de L'Oréal Canada, Javier San Juan, a déclaré que «les gens doivent apprendre le français, mais d'abord pour une question de curiosité intellectuelle. Les employés doivent se sentir les bienvenus en entreprise. Il n'y a rien de mal à procurer un logiciel anglophone à un nouveau venu!» (La Presse Affaires, 12 novembre)

 

Est-ce que les employés francophones auxquels on impose des logiciels anglophones se sentent les bienvenus dans cette entreprise française?

Ceci signifie que la connaissance de l'anglais est exigée pour ce nouveau venu. Une compagnie française installée à Montréal considère que ses employés se doivent de connaître l'anglais, alors que je sais de source sûre qu'elle engage des anglophones unilingues à Montréal, ce qui fait que la langue de communication passe progressivement à l'anglais dans cette entreprise.

Ce dirigeant d'une entreprise française installée dans une région supposément francophone considère la langue française comme une curiosité intellectuelle au même titre que le latin et il y a encore des gens qui prétendent que la langue française n'est pas menacée à Montréal.

J'ai souvent lu que les compagnies françaises considèrent le fait français au Québec comme un atout pour se donner un pied-à-terre en Amérique. Or, comment se fait-il qu'une fois installées chez nous, elles considèrent la langue française comme un handicap? Javier San Juan reflète-t-il la culture d'entreprise de la maison-mère de L'Oréal en profitant du fait français québécois sans en assumer les contraintes?

Depuis des siècles, nous, les Québécois, défendons notre langue et notre culture. De voir saboter nos efforts par une compagnie, française de surcroît, qui profite du fait français tout en le dénigrant est profondément irritant.