Les universités québécoises octroient bon an mal an des centaines de doctorats. La majorité des diplômés ont dans la trentaine et n'ont jamais travaillé en dehors du milieu académique. Leur possibilité d'emploi est malheureusement quasi unique: chercheur universitaire. Pour les quelques chanceux, cela se traduira par des conditions professionnelles incomparables. Mais pour la plupart des autres, les emplois hors académiques dans lesquels ils seraient pourtant très compétents leurs sont refusés, à tort ou à raison. Que réserve-t-on à ces cerveaux, trop jeunes pour envisager la retraite? La rue... ou, paradoxalement, un retour sur les bancs d'école.

Les universités québécoises octroient bon an mal an des centaines de doctorats. La majorité des diplômés ont dans la trentaine et n'ont jamais travaillé en dehors du milieu académique. Leur possibilité d'emploi est malheureusement quasi unique: chercheur universitaire. Pour les quelques chanceux, cela se traduira par des conditions professionnelles incomparables. Mais pour la plupart des autres, les emplois hors académiques dans lesquels ils seraient pourtant très compétents leurs sont refusés, à tort ou à raison. Que réserve-t-on à ces cerveaux, trop jeunes pour envisager la retraite? La rue... ou, paradoxalement, un retour sur les bancs d'école.

Pas étonnant que tant de jeunes docteurs en détresse errent en silence dans les couloirs universitaires. Honte d'avoir échoué. Honte de s'être trompé. Honte d'avoir perdu leur temps et leur vie professionnelle. Beaucoup sont sans le sou et endettés. Pour plusieurs jeunes femmes, c'est la vie de famille qui a été sacrifiée. Tout ça pour quoi? Tout ça pour ça? Tout ça pour rien? Oui. Trop souvent. Malheureusement.

On dit souvent que les dépenses en éducation sont un investissement pour l'avenir. Or la société québécoise, malgré les sommes astronomiques qu'elle engloutit dans ses universités publiques, rejette du revers de la main le résultat intellectuel de cet investissement. Pour une société dite de «savoir», c'est inacceptable. Les Québécois ont le devoir d'intégrer ces jeunes adultes compétents qui ne demandent qu'à contribuer à la création de la société de demain.

Sinon, fermons les universités. On sera tous plus nonos, mais tellement plus riches...