Comment se fait-il que dans notre société «distincte», l'octroi de la pompe d'insuline à un enfant soit assujetti aux dons de fondations privées ou au choix du ministère de la Santé dans son «projet pilote»?

Comment se fait-il que dans notre société «distincte», l'octroi de la pompe d'insuline à un enfant soit assujetti aux dons de fondations privées ou au choix du ministère de la Santé dans son «projet pilote»?

Comment se fait-il que dans notre société «distincte», on privilégie DE dépenser des millions de dollars à produire des enfants «in vitro» plutôt que de dépenser 20 millions pour aider des enfants vivants avec les souffrances qu'occasionnent, chaque jour, les cinq injections d'insuline nécessaires à leur survie?

Le calvaire vécu par les enfants diabétiques, à qui le ministre refuse l'accès gratuit à la pompe à insuline ainsi qu'à son matériel, est celui vécu jour et nuit par leurs parents aussi. Comment peut-il en toute bonne conscience prendre des risques avec la vie et la santé de ces petits alors qu'il a été prouvé que cette pompe permet un meilleur contrôle de la maladie tout en en simplifiant le traitement? Pourquoi obliger des enfants à recevoir de multiples injections quotidiennes alors qu'il existe une thérapie plus adéquate qui ne nécessite qu'une insertion de cathéter aux deux ou trois jours? Cela est d'autant plus scandaleux qu'ailleurs au Canada et en Europe, le régime public de santé couvre la pompe et son matériel.

Quel dommage que le ministère de la Santé, dont la mission est de protéger la santé des citoyens, soit insensible à la souffrance, à l'injustice et aux risques pour la santé de ces petits enfants qui n'ont pas choisi d'avoir le diabète de type 1 et à qui la pompe d'insuline simplifierait un peu la vie.

Ce n'est pas la pompe à insuline et son matériel qui coûtent cher, c'est plutôt la bureaucratie inutile et l'indifférence politique. Le premier ministre Jean Charest et le ministre de la Santé Yves Bolduc devraient sans tarder offrir aux enfants diabétiques du Québec la possibilité d'utiliser gratuitement la pompe à insuline pour qu'ils soient sur le même pied que d'autres enfants diabétiques canadiens et européens.