Si les mots blessent, les armes, elles, tuent. Mais on ne s'en offusque pas, on préfère dénoncer les mots qui blessent.

Si les mots blessent, les armes, elles, tuent. Mais on ne s'en offusque pas, on préfère dénoncer les mots qui blessent.

Vous avez tout comme moi entendu la publicité pour le moins fracassante de la Fédération des femmes du Québec. Outre la malencontreuse phrase sur le questionnement de mettre au monde de la chair à canon, j'applaudis la FFQ, car le vrai sens de cette publicité visait la politique de ce gouvernement canadien qui, pour aucun motif valable outre celui de suivre les politiques américaines, a changé sans avis la mission de paix en Afghanistan, au préalable entamée, en une mission de guerre qui en bout de course n'aura rien rapporté.

Non, tout ce que nous récoltons, ce sont de jeunes soldats qui ont été sacrifiés comme chair à canon par ce gouvernement, sans compter tous autres les soldats blessés physiquement et moralement. C'est de cela qu'il faut s'offusquer. Il est grand temps de rapatrier nos soldats, et c'est urgent de le faire.

La publicité de la FFQ a provoqué l'ouverture du débat sur le véritable enjeu, à savoir les milliards de dollars (vos impôts, en passant) consacrés au ministère de la Défense, soit pour cette foutue guerre ou pour l'achat d'équipements neufs pour la faire. Toutes ces sommes auraient eu beaucoup plus d'impact dans d'autres ministères en commençant par celui de la santé. Ce gouvernement a pour philosophie de relancer l'économie par le financement de l'armement. Honte à vous, tous ceux et celles qui accordent ou accorderont leur appui à ce gouvernement dans ce débat. Il est grand temps de les chasser du pouvoir. Il y a beaucoup d'autre façon de relancer l'économie.

L'autre volet de la publicité de la FFQ portait sur la présence de l'armée dans les écoles pour faire leur recrutement. Je pense qu'il ne devrait pas bénéficier de la permission de nos commissions scolaires pour pouvoir infiltrer nos écoles à tout moment. Selon moi, le seul endroit qui devrait leur être accordé pour solliciter les jeunes ce serait lors des portes ouvertes ou lors d'activités relatives aux offres d'emplois (salon de l'emploi) organisés chaque année au cégep. Il ne devrait jamais infiltrer les écoles secondaires, leur recrutement ne devrait être permis qu'au collégial. Bravo à la FFQ de nous avoir brassés un peu et de nous remettre les pendules à l'heure.