En tant que contribuable et propriétaire d'armes à feu, je salue les efforts tenaces et courageux des conservateurs en vue de nous débarrasser du registre des armes d'épaule.

En tant que contribuable et propriétaire d'armes à feu, je salue les efforts tenaces et courageux des conservateurs en vue de nous débarrasser du registre des armes d'épaule.

L'enregistrement ne servira éventuellement qu'à une seule chose : de permettre à l'État de confisquer toutes les armes à feu dès que ses lois auront franchi cette étape attendue.

Pourtant, ce droit de posséder des armes est accordé aux Canadiens depuis l'époque du Régime français. Il fait aussi partie des traditions législatives britanniques depuis des siècles. Aristote, John Locke, Montesquieu ou encore Tocqueville, tous reconnaissent l'intérêt pour l'État et le citoyen d'avoir une arme, puisqu'il est garant de la liberté et du caractère libéral et démocratique du régime politique. À l'opposé, tous les régimes totalitaires ont voulu contrôler la possession d'armes par leur population.

Il serait grand temps que les chefs de police qui ont soutenu le registre apprennent qu'en démocratie, ils sont nos serviteurs et non nos maîtres. En voulant se réserver exclusivement le privilège de posséder des armes, ils se comportent comme des prétoriens et attaquent nos droits plutôt que de les défendre. Le propriétaire d'une arme ne devrait pas être fiché dans un registre comme on le fait pour les délinquants sexuels, alors qu'il ne fait que conserver le fusil de chasse d'un parent décédé.

La fin du registre ne serait donc pas seulement la fin d'un programme coûteux et inefficace, mais aussi la fin d'une mesure davantage digne d'une tyrannie que du Canada.