Ce n'est plus une nouvelle, le programme de gratuité de la procréation assistée tous azimuths est maintenant implanté au Québec. Pourquoi prenons-nous une telle décision au Québec alors qu'aucun autre gouvernement n'est aussi généreux? Qu'en pense le ministre des Finances, Raymond Bachand, lui qui nous dit que nous n'avons pas les moyens de tout faire en même temps ? Pourquoi devons-nous sans cesse créer de nouveaux programmes qui coûtent des dizaines de millions de dollars, sans en abolir d'autres de valeur similaire si les moyens nous manquent? Sera-t-il possible d'instaurer une réelle rigueur budgétaire dans tous les ministères du Québec afin d'atteindre les objectifs du gouvernement, tels qu'énoncé dans le dernier budget?

Bien sûr que non, et on ira ensuite quémander à Ottawa, ou mieux encore, on démarrera une guéguerre avec le gouvernement Harper au nom de l'inéquité de la péréquation, pour finalement se rabattre sur l'augmentation de la dette afin de se procurer des services à court terme que nous ne pouvons nous offrir.

Le projet en soi devrait s'autofinancer, selon le ministre de la Santé. Les hypothèses de base pour arriver à de telles conclusions sont loin de convaincre la Fédération des spécialistes et le bon Dr Barrette.  Ce dont nous avons besoin, ce sont des projets qui rapportent, et non pas des projets à valeur nulle.

J'ai voté pour moins de dettes, moins de taxes, une rigueur de gestion dans l'appareil gouvernemental reposant sur des priorités claires et des choix de société éclairés. Ce nouveau programme ne répond à aucun de ces critères. Mais ce sont mes taxes qui le financeront pour de nombreuses années à venir. Pas surprenant que nous soyons désabusés de nos politiciens.