Je me suis laissée prendre par la Coupe du monde. J'en suis rendue à écouter les matchs la nuit lorsque je n'arrive pas à dormir. Ce grand parc vert, le peu de violence, les amateurs qui crient pour leurs idoles !

Et puis, je me suis mise à réfléchir à ces petits hommes, étoiles de leurs pays, qui se permettent de déclencher des crises presque mondiales. Où en sont rendues nos valeurs? Quels sont nos idéaux? Qu'avons-nous trouvé comme modèle? Ces joueurs, payés des millions pour faire rouler un ballon, ont le pouvoir de faire honte à la main qui les nourrit si grassement.

Et puis, conséquemment, j'ai fait un parallèle, pensé à nos politiciens. On se permet de beugler sur le salaire, maigre à l'extrême, de notre premier ministre et de nos politiciens. Nous nous attristons parce que nos jeunes refusent de s'engager sur la scène politique. Comme me le disait si justement un ami comptable dans une importante firme: «Est-ce que tu penses que je vais laisser tomber tous les avantages sociaux que me procure mon emploi pour aller me faire salir en politique ?»

Quand allons-nous apprendre à mettre nos valeurs à la bonne place? Soyons donc conséquents avec nous-mêmes : soutenir de jeunes footballeurs-politiciens, dans leur espoir de rendre notre monde meilleur, n'est-ce pas là un objectif impérieux? Payons-les décemment, bon Dieu !