Il ne faudrait certainement pas se raconter d'histoires et penser que Pierre Karl Péladeau travaille à la venue d'une équipe de hockey à Québec par pure charité chrétienne, oubli de soi et abnégation. 

Dans une telle éventualité, il y a des enjeux majeurs qui deviennent intéressants. M. Péladeau n'est pas sans savoir que le réseau RDS tire profit d'une véritable mine d'or en bénéficiant du monopole de la couverture du club de hockey montréalais. Avec son réseau de télévision, ses magazines et possiblement une nouvelle chaîne télé de sport québécoise  très convoitée, le président de Quebecor aimerait couper le gâteau en deux pour ainsi toucher au pactole intarissable qu'il regarde passer actuellement, les deux mains attachées.

Croyez-moi, pour un homme d'affaires ça, fait mal au coeur; M. Péladeau fera tout pour redevenir le premier de classe. Le hockey est avant tout une business qui génère de gros sous. Si ce n'est pas rentable, il fout le camp, car il déteste l'encre rouge.

Même s'il est un divertissement, un sport spectacle qui lutte contre le cinéma, le théâtre et tout autre mondanité, le hockey professionnel, pour être rentable, doit vendre de l'appartenance, des droits de télédiffusion et de radiodiffusion, des billets, des articles promotionnels. Bien sûr, tout cela à travers un plan de marketing qui créera une stratégie nommée «rivalité» qui enrôle les amateurs et fait vendre encore plus de billets.

Donc, pour P.K. Péladeau, le hockey à Québec est  une question d'enjeux financiers et de positionnement stratégique sur l'échiquier des médias. Il devra réinventer l'art de tirer sur les bonnes ficelles politiques. Eh oui ! Tout cela se passe au-dessus de la tête des citoyens, mais on aura besoin d'eux pour remplir d'or les goussets.