J'ai lu avec beaucoup d'intérêt la chronique de Nathalie Petrowski (La Presse, 28 avril) au sujet de l'église Saint-Nom-de-Jésus à Montréal. Quand on connaît un tant soit peu cette église, on ne peut qu'être d'accord avec ses conclusions et déplorer que ce temple n'ait pour avenir que les pics des démolisseurs ou la perspective de finir en condos.

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt la chronique de Nathalie Petrowski (La Presse, 28 avril) au sujet de l'église Saint-Nom-de-Jésus à Montréal. Quand on connaît un tant soit peu cette église, on ne peut qu'être d'accord avec ses conclusions et déplorer que ce temple n'ait pour avenir que les pics des démolisseurs ou la perspective de finir en condos.

Ce que décrit Mme Petrowski concerne la grande majorité des églises du diocèse de Montréal. Et il est impossible pour les communautés chrétiennes de subvenir aux besoins de ces édifices non seulement à cause de la faible fréquentation des fidèles qui, tout compte fait, continuent d'être généreux, mais surtout à cause des coûts excessifs des firmes d'architectes, d'ingénieurs et d'entrepreneurs qui doivent intervenir pour les réparations ou les restaurations de ces lieux.

Notre église à Rosemont est classée B par l'Office du patrimoine religieux québécois. Elle est un des plus beaux joyaux d'art déco en Amérique du Nord. Mais elle est malade. Et les travaux de réparation dépassent de loin les moyens financiers qui sont à notre disposition. Allons-nous être obligés nous aussi de la mettre en vente?

Quand nous voyons les investissements importants que fait le gouvernement pour de nouvelles salles de concert, pour la restauration du casino, pour des musées et des bibliothèques et qu'il laisse ces joyaux dépérir, c'est scandaleux.

Il y a quelques années, le cardinal Turcotte avait demandé aux divers gouvernements d'établir une politique d'utilisation des édifices existants avant d'envisager la construction de nouveaux. A-t-on au moins pris en considération cette suggestion? Ils ont fait croire que la restauration de ces édifices coûtait trop cher alors que les coûts de construction de leurs édifices nouveaux dépassent toujours largement les prévisions initiales.

Je pose la question aujourd'hui: qui va venir à notre aide pour sauver ce patrimoine? Le temps presse. Nous sommes à bout de souffle et de moyens. À l'aide!