La députée bloquiste Francine Lalonde affirme que son projet de loi C-384 pour la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté, sur lequel les députes fédéraux voteront en Chambre des communes mercredi prochain, ne vise que des cas «exceptionnels» de souffrance intraitable en phase terminale.

La députée bloquiste Francine Lalonde affirme que son projet de loi C-384 pour la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté, sur lequel les députes fédéraux voteront en Chambre des communes mercredi prochain, ne vise que des cas «exceptionnels» de souffrance intraitable en phase terminale.

Mme Lalonde devrait relire le texte de son propre projet de loi, car celui-ci dit bien qu'il s'appliquera à toute personne qui souffre d'une souffrance que la personne trouve inacceptable, que celle-ci soit physique ou psychologique.

Selon la Charte des droits, il serait effectivement discriminatoire de restreindre l'euthanasie et le suicide assisté à un groupe quelconque.

Cela étant dit, quand 10% des gens dépendent d'antidépresseurs pour passer à travers leur journée et ont des pensées suicidaires; quand la médecine fait des avancées gigantesques en traitement curatif (ex.: sclérose en plaques); quand les cas de douleur intraitable en fin de vie se raréfient toujours et bénéficient, au besoin, les derniers jours, d'un sommeil induit appelé «sédation palliative», ne serait-il pas contre-indiqué d'institutionnaliser le désespoir, et ainsi l'encourager et le multiplier?