Les Nord-Américains gaspillent énormément de nourriture. Mauvaise gestion au quotidien qui fait que la famille typique perd environ 15% de ce qui se trouve dans le frigo. C'est beaucoup trop, s'est dit Alain Fournier, de l'Université du Québec à Trois-Rivières, après avoir lu un dossier de La Presse, l'hiver dernier.

Le professeur de génie a mis la créativité de ses étudiants à l'épreuve et leur demandant de concevoir un appareil qui permet de limiter les pertes en cuisine. Un semestre universitaire plus tard, le I-Food et quelques autres prototypes de gestion de l'inventaire alimentaire sont nés. Un projet, pour l'instant.

Les appareils imaginés doivent se fixer directement sur la porte du frigo. Ils permettraient, par exemple, d'indiquer qu'il est franchement temps de manger ce poisson qui est dans le fond du tiroir depuis quelques jours. Et que ça serait aussi très bien de le cuisiner avec les champignons du tiroir voisin qui commencent à sérieusement se plisser.

 

«On pourrait aussi ajouter un logiciel qui présenterait des recettes possibles avec les ingrédients qui se trouvent déjà à la maison», explique Alain Fournier. Mieux encore, dit l'ingénieur: le propriétaire pourrait aussi activer un service de messagerie lui rappelant le menu du jour. Avant de quitter le bureau, il saurait donc que c'est le jour de la poitrine de poulet et qu'il faudrait acheter des légumes en route pour l'accompagner.

Les consommateurs pourraient en venir à traîner leur moniteur de format télécommande à l'épicerie et scanner directement leurs aliments au moment de les mettre dans le panier. Et tant qu'à avoir un outil de ce type entre les mains, il pourrait répondre à des besoins nutritionnels spécifiques. Quelqu'un qui fait de l'hypertension et qui ne doit pas manger de produits trop salés pourrait alors mettre une veille sur son petit moniteur qui lui indiquerait des achats à éviter. «Ou dans un cas d'allergie à l'arachide, une veille pourrait aussi être activée», explique M. Fournier.

Science-fiction? Le besoin est bien réel. Donnons le temps à ces génies d'investir le marché du travail...

JARDINAGE

Planter des fines herbes = garder la forme

C'est le début de la saison du jardinage. En plus de donner de bien meilleures tomates et fines herbes pour le repas du soir, le jardinage aiderait à garder la forme, surtout chez les personnes âgées. Des chercheurs en horticulture de l'Université du Kansas ont voulu calculer si le jardinage pouvait être une activité physique valable. Des personnes de 63 à 86 ans ont participé à leur étude. Elles ont planté et entretenu leur jardin avec soins, durant une saison de jardinage et, oui, les heures passées à creuser, arracher les mauvaises herbes et déplacer des pots les ont gardées en forme. Et elles y ont mis du temps: 33 heures par semaine en mai et 15 heures par semaine pendant les deux mois suivants. Les exercices commandés par le jardinage aident notamment à la flexibilité et à l'endurance, a conclu l'étude publiée récemment dans le journal de la Société américaine d'horticulture. Le même groupe s'intéresse maintenant aux effets du jardinage chez les jeunes obèses.

VIN

La SAQ affiche son bio

Les vins bios seront désormais regroupés sous la bannière agrobiologique à la SAQ, dans une petite section dûment identifiée. L'initiative débute modestement, avec une dizaine de produits courants offerts dans les SAQ Sélection, mais risque de prendre de l'ampleur puisque l'offre de vins bios se multiplie année après année. Les vins de spécialité qui sont faits de raisins biologiques resteront dans leur section haut de gamme, mais on devrait mieux les distinguer.

FROMAGE

Dernière chance pour le Valbert

Avis aux amateurs de fromages fins: les dernières meules de Valbert ont quitté la fromagerie Lehmann de Hébertville en début de semaine. La famille de fromagers du Lac-Saint-Jean a cessé de faire son fromage emblème au lait cru, à la suite de la multiplication des inspections provinciales. Jacob Lehmann a préféré cesser de faire son Valbert plutôt que de le faire avec du lait thermisé, craignant de ne pouvoir reproduire des saveurs aussi subtiles avec du lait chauffé. Les fromageries du Québec vendront donc les dernières pointes, dans les prochaines semaines. Les Lehmann ont toutefois augmenté la production de leur Kénogami, ce fromage fermier à pâte molle qui vient de remporter la palme d'or au concours canadien de fromage.

»TÊTES DE VIOLON»

Un délice qui se mange prudemment

Comme tous les printemps, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation émet son avis de prévention des intoxications liées à la consommation de crosses de fougère, communément appelées têtes de violon. Allez-y sans modération, mais avec prudence, préviennent les spécialistes des toxi-infections qui signalent des cas de gastroentérites tous les ans. Il faut donc absolument se débarrasser des écailles brunes qui recouvrent les têtes de violon et ne manger que la partie verte, bien cuite. On suggère 15 minutes dans l'eau bouillante ou à la vapeur une douzaine de minutes.