Le nombre de végétariens est stable depuis quelques années.

Aux États-Unis, où l'on a les végétariens à l'oeil, on évalue qu'entre 2% et 3% de la population préfère un régime exempt de viande. Ici, Statistique Canada n'a pas de données spécifiques à ce sujet, mais la situation serait à peu près semblable, selon l'Association des végétariens de Toronto.

Au Groupe de ressources pour végétariens, un organisme américain indépendant, on croit que l'accessibilité de la viande biologique et «éthique» peut, en partie, expliquer qu'il n'y ait pas eu de croissance dans la proportion de végétariens. La viande de créneau plaît aux consommateurs opposés aux principes de l'élevage industriel, mais qui n'ont rien contre un bon rôti de porc. À condition que le cochon ait eu droit à des conditions de vie décentes.

«C'est vrai qu'une partie des végétariens est moins puriste, explique David Alexander, de l'Association des végétariens de Toronto. Mais pour plusieurs, peu importe la méthode d'élevage, il n'est pas question de manger de la viande.» D'autant que, biologique ou pas, le bétail produit du méthane, rappelle-t-il, et que de nombreux consommateurs commencent à réduire leur consommation de viande pour des raisons écologiques. David Alexander note d'ailleurs qu'on a remarqué une hausse de végétariens chez les jeunes, de 8 à 18 ans.

En général, si le végétarisme strict ne gagne pas plus d'adeptes, c'est peut-être aussi qu'une partie de la population adopte plutôt désormais le «flexitarisme», un régime mixte, mais avec une consommation de viande nettement sous la moyenne. C'est ce que la diététiste Louise Lambert-Lagacé appellerait des végétariens à temps partiel.

On note par ailleurs qu'une importante proportion des consommateurs préfère les options végétariennes aux menus des restaurants. «Il est fascinant de constater qu'il y a deux fois plus de gens qui mangent toujours végétarien au restaurant qu'il n'y a de vrais végétariens dans la population», précise le groupe américain, dans un rapport.

Peut-être parce que la cuisine végétarienne intimide à la maison, alors que les options végétariennes se sont multipliées sur les menus des restaurants. Le groupe met d'ailleurs la chaîne Chipotle en haut de la liste des restaurants les plus intéressants pour les plats sans viande. On y mange des burritos au boeuf, ou même au porc certifié «humane» élevé au Québec, mais on peut aussi choisir des plats aux fèves noires et sans fromage.

«Peut-être aussi que des gens qui veulent des plats plus santé se tournent vers les options végétariennes lorsqu'ils sont au restaurant», note Charles Stahler, du groupe américain. Ou, plus simplement, pour des raisons financières, dit-il. Les plats sans viande étant souvent les moins chers sur le menu.

RAPPELS ALIMENTAIRES

Les épidémies marquent les consommateurs

Une énorme épidémie de beurre d'arachide contaminé à la salmonelle frappe présentement l'Amérique du Nord. Les consommateurs s'en souviendront-ils, dans quelques mois? Certainement. Car les épidémies frappent l'imaginaire. Selon une récente étude du groupe de recherche Deloitte, 73% des consommateurs croient (avec raison) que les rappels alimentaires se sont multipliés, ces dernières années. Et ces rappels les inquiètent. Pratiquement la moitié des consommateurs interrogés ont avoué que la sécurité de leurs aliments les préoccupait. Surtout les consommatrices, car les femmes sont plus inquiètes encore.

Plus de la moitié des répondants ont aussi avoué qu'ils cessaient d'acheter un produit durant la période du rappel et une partie de ces gens biffent à tout jamais de leur liste d'épicerie un aliment qui a été au coeur d'une épidémie.

TENDANCES

Cuisiner à la maison, mais comme un chef!

Amorcée l'année dernière au début du ralentissement économique, la cuisine maison continuera de séduire les consommateurs durant l'année, prédit l'agence de publicité internationale JWT. Mais au-delà du ragoût de boulettes réconfortant, les cuisiniers du dimanche continueront de se laisser inspirer par les grands chefs de ce monde. Jusqu'à copier les traiteurs et faire leurs propres «sous-vides», prédisent les publicitaires. Le chef du restaurant new-yorkais Per Se, Thomas Keller, a donné le ton en lançant son livre de recettes Under Pressure qui s'intéresse précisément à la cuisine sous-vide. Des boutiques d'équipements de cuisine ajoutent donc la machine à sous-vide à leur gamme, pour les cuistots qui veulent faire les choses en grand. Et pour ces mêmes spécimens, Williams-Sonoma, chic chaîne d'accessoires pour gourmands, propose dans ces nouveautés la machine pour faire ses sodas à la maison et une version réduite du trancheur à jambon du boucher!

SANDWICH

Le sac antivol

Rien de plus insultant que de découvrir, sur les coups de midi, que le lunch préparé avec amour est disparu du frigo des employés. Fini. Parti. Plus de trace. Même pas un mot de merci de la part du voleur qui s'est régalé à votre place. Les habitués des frigos d'entreprises comprendront ce genre de désarroi et c'est pour eux qu'a été créé le sac à sandwich antivol. Il s'agit d'une petite pochette transparente à l'allure anodine, si ce n'est qu'on lui a appliqué des taches difformes et verdâtres. Du coup, fini les ennuis puisque le sandwich à l'intérieur a l'air d'avoir été oublié dans le fond du frigo depuis des semaines. Si le pain est pâle, les fausses taches de moisissure y sont particulièrement apparentes. L'Anti-theft lunch bag - littéralement sac à lunch antivol - est en vente, en ligne, 7$ pour 25 sacs.