Avez-vous remarqué que les animateurs d'émissions de cuisine se lavent régulièrement les mains? Parmi les plans artistiques de tomates confites ou de canards qui gambadent, on voit souvent le chef qui passe au robinet. Apparemment, il ne le fait pas assez souvent.

 

Un groupe de chercheurs du département d'agriculture de l'Université Texas Tech a scruté le comportement des animateurs de 49 émissions de cuisine de la chaîne spécialisée américaine Food Network, dont la sémillante Rachael Ray. Ils avaient au préalable dressé une grille d'analyse comprenant des bonnes et de mauvaises habitudes d'hygiène. La bonne nouvelle: 118 bons comportements ont été relevés durant les épisodes-témoins. Les animateurs se lavaient les mains, lavaient leur équipement ou évitaient la contamination croisée.

La moins bonne nouvelle: ils en ont noté 460 mauvais... Parmi les méfaits relevés: l'utilisation d'aliments de source douteuse ou qui étaient tombés sur le plancher et l'omission de laver les fruits et les légumes avant de les cuisiner. Une animatrice s'est même léché les doigts une vingtaine de fois devant la caméra, dans une seule émission. Pourquoi s'acharner sur ces chefs qui font de la télévision et non un cours de salubrité des aliments?

TENDANCES

Les saveurs de 2009

Les concepteurs en alimentation ne font pas que concocter de jolis emballages attrayants pour les consommateurs. Ils développent aussi des goûts - les nôtres, espèrent-ils. Pour leur faciliter la vie, la compagnie américaine McCormick, spécialiste des herbes et épices en petits pots, a dressé un palmarès des combinaisons de saveurs les plus prometteuses pour les prochains mois. Comme la menthe avec le quinoa, l'aneth avec l'huile d'avocat ou l'estragon avec la betterave, trois heureux mariages au rayon des salades. Pour les plus audacieux, on conseille de cuisiner avec des mélanges de poivres en grains et de saké, ce qui est aussi assez prometteur, ou alors de faire des expériences avec les compotes de fruits et le romarin. Mais pour vraiment épater la galerie, on suggère de combiner des graines de sésame grillées avec... de la racinette (root beer)! Mais on vous conseille toutefois de tester vos recettes racinette-sésame au moins une fois avant de les servir à des amis...

FRUITS ET LÉGUMES

Un repas se prend assis, pas en marchant

Trop pressé pour manger? C'est le quotidien de bien des travailleurs et même des étudiants. Un peu plus du tiers des jeunes hommes de 18 à 25 ans et jusqu'à 42% des jeunes femmes affirment qu'ils n'ont pas toujours le temps de s'asseoir pour manger, selon une nouvelle étude de l'Université du Minnesota. Alors ils mangent sur le pouce, en marchant ou derrière le volant. Ce qui n'a rien de criminel, bien que les chercheurs rappellent que ces repas pris en vitesse sont significativement moins nutritifs, car ils contiennent souvent plus de boissons gazeuses et de bouffe-minute. Au contraire, les repas pris assis, en compagnie de collègues, contiennent généralement plus de fruits et de légumes.

POISSON

Hausse des ventes de fish & chips en Angleterre



On a abondamment documenté le phénomène: en temps de crise économique, les consommateurs changent leurs habitudes alimentaires et cherchent les aubaines. McDonald's fait des affaires d'or par les temps qui courent. En Angleterre, un des aliment-récession semble être le traditionnel poisson-frites. Les affaires des 9500 comptoirs de poisson frit déclinaient pourtant depuis cinq ans, frappés durement par la vague santé qui déferle sur le monde de la restauration. Le vrai poisson frit anglais est généreusement pané et servi dégoulinant de gras dans un papier journal, accompagné de son légume du jour, la pomme de terre frite. La firme de recherche Mintel fait état d'une hausse des ventes de 3% en 2008 pour ce met national britannique, qui est à la fois un aliment réconfort et une bonne affaire pour le budget familial.

CHARCUTERIE

Lumière sur la crise

Plus de quatre mois après la crise de la listériose, le premier ministre Stephen Harper a nommé mardi Sheila Weatherill pour mener une enquête sur l'éclosion liée aux produits de charcuterie de la compagnie Maple Leaf. L'ancienne dirigeante du système régionale de santé d'Edmonton a jusqu'au mois de juillet pour faire la lumière sur cette histoire, qui aurait coûté la vie à une vingtaine de Canadiens. La direction de Maple Leaf lui a déjà assuré son entière collaboration, mais les partis de l'opposition à Ottawa considèrent qu'il faut une enquête judiciaire, et non une enquête «indépendante», qui aboutira à des recommandations sur notre système d'inspection. Cette nomination arrive au moment où la compagnie reprend ses activités à son usine de Toronto, d'où provenaient les viandes contaminées. Elle était inactive depuis le 20 août dernier.