Les jeunes obèses éprouvent déjà des sentiments de culpabilité face à la nourriture. Nettement plus que ceux qui ont un poids dans la norme et même que ceux qui ont un surplus de poids.

C'est ce que démontre une étude française qui a évalué les sentiments éprouvés par des jeunes, de différents poids, face à la nourriture. Les participants qui étaient dans la norme ressentaient plus de sentiments positifs lorsqu'on les interrogeait après leur avoir montré des images d'aliments. À l'inverse, les plus gros se sentaient mal lorsqu'on leur présentait des aliments gras et sucrés.

 

La grande surprise est venue des jeunes qui, sans être obèses, avaient un surplus de poids. Ceux-ci n'éprouvaient aucun sentiment particulier. «Les ados en surpoids ressentent moins d'émotions positives et négatives que les ados obèses et normo-pondéraux, explique l'une des chercheuses, Laetitia Barthomeuf, du département de psychologie sociale et cognitive de l'Université de Clermont-Ferrand. On peut alors penser que les ados en surpoids contrôlent, inhibent leur ressenti émotionnel afin de protéger leur image et leur estime de soi et de se différencier du groupe des obèses, qui a une image plus que négative. Ainsi, je pense que les ados en surpoids sont bien conscients de leur condition mais qu'ils ne sont pas prêts à l'accepter, alors que les obèses n'ont pas le choix du fait de leur sigma trop visible - obésité bien établie.»

VOLAILLE

Les dindes bios se sont déjà envolées

Avez-vous acheté votre dinde de Noël? Non? Si vous pensiez impressionner la parenté avec une dinde certifiée biologique, c'est probablement trop tard. Car la dinde bio se fait rare au Québec. Seulement quelques agriculteurs en produisent pour la peine. Et elles sont réservées des mois d'avance. «Nous pensions que cette année serait plus difficile avec la crise économique, explique Damien Girard, des Viandes biologiques de Charlevoix. En fait, c'est plutôt le contraire qui se passe. Peut-être parce que les temps sont durs, les gens sentent plus le besoin de se rassembler pour les Fêtes.» Aux Volailles d'Angèle, dans Lanaudière, on vendait les derniers spécimens la fin de semaine dernière. Celles qui restent ont été réservées par les habitués. Certains ont fait leur commande au mois de juillet, pour être certains d'avoir leur oiseau. Les gens qui achètent leur dinde bio sont des habitués du bio, qui dépensent plus, et même beaucoup plus que la moyenne pour leur panier d'épicerie. Car il faut s'attendre à payer la dinde bio facilement deux fois plus cher que celle vendue à l'épicerie. «Mais ce n'est pas le même produit! lance Yves Saint-Vincent, agriculteur de Lanaudière. Mes dindes vont dehors, elles mangent ce qu'elles veulent, ce qu'elles trouvent, et le goût d'une dinde biologique ne se compare pas avec celui d'une dinde ordinaire.»

VACHES

Une taxe sur les flatulences

Le bétail, on le sait maintenant, est un grand producteur de gaz à effet de serre. Surtout les vaches, qui ruminent et ont des flatulences. Dans un document de travail, l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis a indiqué la possibilité d'imposer aux agriculteurs une taxe sur les gaz des animaux, selon le troupeau. Les associations de fermiers ont rapidement dénoncé haut et fort cette mesure potentielle, calculant qu'elle serait si coûteuse qu'elle pourrait mettre en faillite de nombreux agriculteurs. Les producteurs laitiers n'ont pas eu vent de projet semblable au Canada...

CANNEBERGE

Du jus contre la bactérie E. coli

Un concentré de jus de canneberge ajouté à la viande hachée semble avoir des effets antimicrobiens dans le boeuf haché. Des chercheurs de l'Université du Maine ont calculé qu'une petite quantité de concentré pouvait prévenir une contamination à la bactérie E. coli. Et qu'elle n'altérait ni la saveur, ni la couleur et ni l'odeur de la boulette de viande. Chaque été, des cas de contamination dans la viande hachée sont signalés. La bactérie pathogène vit dans l'intestin de l'animal et peut se retrouver dans la viande lors de l'abattage.

VITAMINE D

Au tour de l'OMS de s'y intéresser

Décidément, la vitamine D n'aura jamais fait tant parler. Le Centre international de recherches sur le cancer, qui fait partie de l'Organisation mondiale de la santé, veut faire la lumière sur ce dossier. De récentes études lient le manque de vitamine D à de plus grands risques de contracter certaines maladies, dont le cancer colorectal et le cancer du sein. On étudie aussi les taux de vitamine D et ses incidences sur le diabète et même sur la mortalité. Dans un rapport de 465 pages, les spécialistes internationaux du Centre concluent que des études cliniques doivent être menées pour établir quel est le lien entre la prise de vitamine D et la maladie et voir s'il faut hausser la consommation recommandée.