Et si on pouvait contrer les effets de la pollution atmosphérique avec un bon saumon grillé? C'est ce que suggère une étude mexicaine, menée par la Dre Isabelle Romieu, spécialiste des questions relatives à la pollution. Cette fois, elle s'est intéressée aussi à l'assiette. La pollution a des effets néfastes sur le coeur. «Elle crée un stress oxydatif chez les personnes qui sont exposées», précise la chercheuse française. Donc, les gens qui vivent dans un environnement très pollué auraient tout avantage à lutter contre ce stress, et peut-être l'alimentation est-elle une arme efficace. Les scientifiques de l'Institut national de santé publique de Mexico, où travaille la Dre Romieu, ont voulu savoir si la consommation de suppléments d'antioxydants, de soya et d'oméga-3, pouvait arriver à contrer cet effet de la pollution. Un groupe de personnes âgées a participé à l'expérience et les oméga-3 semblent effectivement rétablir un certain équilibre. «Les acides gras oméga-3 jouent un rôle en augmentant cette défense et en diminuant la réaction inflammatoire liée au stress oxydatif», explique la scientifique. Ce qui est particulièrement bon à savoir lorsqu'on se trouve à Mexico, l'une des villes les plus polluées du monde.

Et si on fait un voyage dans une ville où le smog fait partie du quotidien, est-ce qu'on devrait aussi augmenter notre consommation de poisson? «Ça dépend du temps d'exposition», répond la Dre Romieu, qui note également que dans certains points du globe, le poisson est très contaminé et que les risques dépassent donc les bénéfices. «Mais c'est probablement une bonne idée d'augmenter sa consommation d'antioxydants avec les fruits, précise-t-elle, pour leur vitamine C. Car l'effet est plus rapide.»

CALORIES

Les Mexicains ont un million de kilos à perdre

Le Mexique est l'un de ces pays où, paradoxalement, il y a des problèmes liés à la faim, à cause de la hausse du prix des denrées, et un énorme problème d'obésité. En fait, le Mexique affiche des taux d'obésité comparables à ceux de ses deux voisins nord-américains et à celui de la Grande-Bretagne. Ce qui le place dans le peu enviable peloton de tête des pays de gros. Très conscient de ce problème de taille, le gouvernement mexicain lance un programme de lutte contre l'obésité. Le but: faire disparaître un million de kilos chez sa population. Le chiffre semble énorme, mais devient tout petit quand on pense que le pays compte 110 millions d'habitants et que la moitié de ce beau monde a au moins un problème de surpoids, sinon d'obésité chronique. Le programme veut faire bouger les gens, en investissant notamment dans les infrastructures sportives. On souhaite aussi sortir les sodas des écoles, un problème particulièrement criant au Mexique, qui détient le triste record mondial de consommation de boissons gazeuses par personne, avec un astronomique total de 350 calories par jour, juste en boissons sucrées, selon un article sur l'état de l'obésité dans le monde du Scientific American.

COLLATIONS

Grignoter plutôt que déjeuner

L'habitude du biscuit et du verre de lait avant le coucher est encore populaire. Mais lorsqu'il est question de collation, la matinée gagne du terrain. Ce qui est plutôt triste: de plus en plus d'Américains préfèrent grignoter en matinée plutôt que de déjeuner avant de quitter la maison. Manque de temps, certainement.

Le groupe de recherche NPD, dans son dernier rapport sur les collations aux États-Unis, conclut aussi que l'on grignote de plus en plus et que le geste est moins spontané que l'on pourrait le croire. Seulement une collation sur 10 est achetée juste avant sa consommation. Comme ce genre de rapport est destiné aux gens de l'industrie alimentaire plus qu'au public, on risque de voir se multiplier sur nos tablettes dans les prochaines années des «substituts» de déjeuner de type muffins en barre à emporter et autres tubes de yogourt. Une bonne nouvelle: les fruits sont les collations les plus populaires, entre les repas. Une moins bonne: ils sont suivis des biscuits, des bonbons, de la crème glacée et des croustilles.

BLEUETS

Meilleur fruit, encore

Pas besoin de commander des extraits de fruits aux noms exotiques sur l'internet pour obtenir un surplus d'antioxydants. Le département de science des aliments de l'Université Cornell vient de confirmer le titre de «superfruit» des bleuets sauvages. Plus riches en antioxydants que les raisins, les pommes, les fraises, les melons ou les bananes et même que d'autres champions en titre, comme la pomme grenade, les mûres, les framboises et les canneberges. Et les bleuets sauvages ont obtenu une meilleure note que les cultivés.

Morale de l'histoire: si vous êtes en voyage d'affaires ou de plaisir dans un environnement particulièrement pollué, mieux vaut prendre le temps de déjeuner et choisir la crêpe aux bleuets pour obtenir une bonne dose d'antioxydants!