Ottawa a annoncé au printemps dernier une modification des règles d'étiquetage en alimentation. Pour obtenir la mention «produit du Canada», il faudra vraiment avoir des ingrédients canadiens. Autrement, on pourra obtenir une mention «préparé ou fabriqué au Canada».

Aliments du Québec, l'organisme qui identifie les produits d'ici, fait déjà cette nuance. Dans le cas où les ingrédients ne sont pas offerts ici, mais que l'ensemble des activités de transformation est fait au Québec, l'aliment peut porter ce logo «préparé au Québec». Peuvent entrer dans cette catégorie des biscuits au sucre et aux figues ou de la marmelade aux agrumes. Pour les consommateurs, explique la directrice de l'organisme, Lyne Gagné, c'est aussi l'assurance que le produit est fait selon les critères québécois.

 

Au départ, explique-t-elle, certains transformateurs étaient un peu inquiets par cette distinction. Or les consommateurs sont de plus en plus frustrés par des étiquettes qui, de toute évidence, les induisent en erreur. Tout le monde sait qu'il n'y a pas de manguiers et d'oliviers ici. La mention «préparé» indique donc clairement que la matière première vient d'ailleurs, mais qu'elle a été transformée ici.

«On a de très bons torréfacteurs au Québec, dit Lyne Gagné. On commence à faire du couscous et plein de choses qu'on ne croyait jamais faire ici. Je pense que ça va être encouragé par les consommateurs, s'ils peuvent les reconnaître.»

Ail

Frais sur le marché, maintenant

C'est la saison de l'ail et la plupart des consommateurs québécois l'ignorent. Comme les bulbes d'ail qui se trouvent sur le marché viennent surtout de Chine et qu'il y en a tout le temps, on peine à suivre les saisons d'ici. Or, dans le cas de l'ail, plus encore que pour d'autres productions, la différence est énorme. «Les gens me disent souvent qu'ils doivent couper la quantité d'ail en deux lorsqu'ils utilisent le nôtre, si non, ça goûte trop fort. Il est plus croquant, plus juteux», dit Christiane Massé, de l'entreprise Le petit Mas. L'ail se plante au mois de septembre. La fleur est cueillie au solstice d'été puis le bulbe, en août. En épicerie, on l'achète maintenant et on peut très bien le conserver des mois. En fait, à température ambiante et sèche, on peut garder l'ail québécois pour l'année. L'ail bio et conventionnel du Petit Mas se trouve dans les IGA, et bientôt aussi dans les épiceries du groupe Loblaws. La productrice de Saint-Malo, en Estrie, s'est associée avec un agriculteur ontarien pour fournir tout ce beau monde. C'est aussi le temps d'acheter l'ail de petits producteurs dans les marchés publics et faire des réserves pour impressionner les convives au souper de Noël avec une dinde à l'ail du Québec!

Vin

De faux grands crus

Un couple de Français vient d'écoper de huit mois de prison et d'une amende de plus de 20 000$ parce qu'il vendait sur ebay des grands crus falsifiés. Les bouteilles de Châteauneuf-du Pape étaient un mélange maison fait d'un tiers de vrai grand cru complété par du vin bas de gamme. Les étiquettes étaient des copies des originales, si bien que les acheteurs n'y ont vu que du feu jusqu'à ce qu'un professionnel du vin mette la main sur une bouteille, relate le quotidien français Le Figaro. Le couple n'était pas connu des policiers. Il a été condamné pour escroquerie et tromperie.

Gomme à mâcher

Un réducteur de stress et d'anxiété

Mâcher de la gomme aiderait à gérer son stress, conclut une étude australienne, financée en partie par la firme Wrigley, énorme producteur de gommes et d'études. N'empêche, les résultats de cette recherche menée par des universitaires spécialistes des sciences du cerveau et du comportement sont fort intéressants. La quarantaine de participants avaient des niveaux de stress et d'anxiété moins élevés si on leur donnait de la gomme à mâcher. Ils étaient aussi plus alertes. Wrigley a lancé il y a deux ans un institut de recherche qui finance et produit des travaux sur les bienfaits de la gomme. Son effet sur le stress avait déjà été analysé auparavant, avec des résultats semblables.

Poisson

L'anchois à l'index

C'est une terrible nouvelle. L'anchois est maintenant si rare dans les mers européennes que les gourmands consciencieux devraient y penser à deux fois avant de le faire fondre pour leur sauce à la puttanesca. C'est la Société pour la conservation marine, un organisme anglais, qui vient de publier sa liste des poissons à éviter parce que la surpêche les a épuisés. Et l'anchois y figure. Que deviendront nos salades César et nos pizzas? Triste nouvelle

sberube@lapresse.ca