Les promoteurs Groupe Yvon Michel et InterBox ont annoncé hier un gala de boxe qui aura lieu à la salle Vintage du Casino de Montréal le 23 septembre. Il s'agira d'une affaire entre boxeurs locaux, à la Régis Lévesque, mais dans un nouvel environnement, soit la salle bâtie par Gregory Charles pour son spectacle.

Vous savez, le rossignol de Laval, qui donne son spectacle dans une salle à lui, un lieu à spectacle plutôt réussi.

L'arène de boxe sera installée sur la scène, et ça devrait nous donner quelque chose de spécial.

Les combats ne mettent pas aux prises nos champions et anciens champions. La finale de la soirée offrira, par exemple, des poids lourds établis à Montréal, soit Oscar Kaboum Rivas, 27 ans, dont on ne nous donne pas la fiche, contre un vieux routier des galas provinciaux, Éric Boum Barrack, un spécialiste du K.-O. rapide, d'un côté ou de l'autre.

Eh oui, Boum contre Kaboum; ça vous donne une petite idée de ce qui va se passer. Un combat court, probablement, qui n'aura rien d'un Ali-Frazier. Yvon Michel devra utiliser tout son talent de vendeur - qui est immense -, mais la formule locale a fait ses preuves. Un gala pour véritables amateurs de boxe. On parle ici d'une «ambiance de cabaret».

Nous savons jusqu'ici qu'Eleider Alvarez, un excellent mi-lourd colombien qui a vite et bien appris le français, sera de la carte. Il est classé deuxième aspirant par la WBA et la WBO, et neuvième par le magazine Ring.

On nous dit du bien du jeune David Théroux, un sympathique garçon de Sorel, entraîné par Stéphan Larouche, qui choisit patiemment ses rares protégés.

Larouche et son collègue Pierre Bouchard présenteront aussi la suite de la filière roumaine, qui semble inépuisable. Après Leonard Dorin, Adrian Diaconu et Lucian Bute, tous champions du monde à un moment, voici Bogdan Dinu, un poids lourd de 6'5, un policier d'élite en Roumanie, qui prend un congé sabbatique pour tenter sa chance au Québec et avec InterBox.

Larouche: «On recommence à zéro, c'est excitant. Bogdan est un gentil géant, très mobile et rapide pour sa taille, mais il est très vert. Il a beaucoup à apprendre. C'est un bonhomme charismatique...»

Bouchard: «Sa vitesse est surprenante pour un homme de 6'5. Je l'ai vu boxer en Roumanie. On a décidé de le prendre en mains...»

Et la grande question, les gars: que devient Lucian Bute? A-t-il toujours l'intention de remonter dans l'arène?

Larouche: «Lucian a rencontré [le célèbre entraîneur] Freddy Roach au Nevada et il est revenu enchanté. On ne connaît pas ses intentions, mais il est au gymnase tous les jours.»

Vous vous souvenez que Larouche, qui a accompagné Bute dans une dizaine de combats de championnat du monde, a refusé d'aller plus loin après quelques combats difficiles et des défaites contre Carl Froch et Jean Pascal.

Il a recommandé à son poulain d'abandonner la boxe, mais ce dernier veut continuer. Je suis d'accord avec Larouche, d'autant plus que Bute est financièrement à l'aise. Il n'a plus besoin de boxer.

Mais je sais; l'orgueil, l'adulation, l'entraînement au gym, la camaraderie... Tout ça rend la retraite effrayante.

Les moments noirs



Le monde du sport n'y échappe pas, oh que non...

J'ai suivi le procès et les mésaventures d'Oscar Pistorius d'assez près. J'étais fasciné par cette histoire, notamment par l'ampleur et la puissance du clan Pistorius en Afrique du Sud. Et par la déclaration d'un journaliste sportif qui a connu le Blade Runner à ses débuts en athlétisme.

«C'était un bon garçon, puis l'argent et la célébrité l'ont complètement changé. Je ne le reconnaissais plus.»

On a beaucoup pardonné à Oscar Pistorius. Des frasques impliquant la vitesse au volant et des armes à feu. On a beaucoup pardonné à l'enfant chéri de tout un pays, mais on dirait que la mort de sa copine, Reeva Steenkamp, par accident ou par meurtre, était un drame annoncé.

Le jugement sera rendu au début du mois prochain.

Et puis, dimanche dernier, deux pilotes automobiles ont un accrochage sur une dirt track anonyme de l'État de New York. L'un d'eux sort de son bolide immobilisé par le choc et court sur la piste pour engueuler son rival. L'autre le happe et le tue.

Les gens du milieu, comme Patrice Brisebois, ancien défenseur du Canadien devenu pilote, se sont un peu échappés: «Il ne voulait pas le tuer, non, mais il a peut-être voulu lui faire peur...»

Qu'est-ce qu'on fait, maintenant? Le chauffard, Tony Stewart, est reconnu pour être agressif sur la piste et violent à l'extérieur. Kevin Ward, 20 ans, quant à lui, est mort sur la dirt track.

Les organisateurs parlent d'un tragique accident.

Quand les choses tournent au pire...

À suivre là aussi.