Ceux qui espèrent une réduction de la violence dans la LNH ne doivent pas compter sur la direction du circuit pour faire avancer les choses.

Il y a eu des scènes de barbarie dans les matchs préparatoires comme pendant la saison régulière, il fallait pénaliser pour ne pas paraître trop insensible, alors les joueurs coupables ont écopé de suspensions... de matchs préparatoires. Voilà qui devrait les décourager...

À une époque où les athlètes sont de plus en plus préoccupés par les blessures, notamment les commotions cérébrales, le monde du hockey professionnel, un des plus conservateurs du sport, refuse de voir. Empêcher un joueur de participer à des matchs préparatoires n'est pas vraiment une punition, surtout pour les vétérans.

Quant aux jeunes, les plus actifs en pré-saison, ils sont là pour se faire remarquer et les dirigeants ont vu: celui-là n'hésite pas à enfoncer la tête d'un adversaire dans la bande, ni à jeter les gants pour se battre comme un voyou... Très bien, disent les entraîneurs, il sera utile un jour. Et le cercle infernal tourne toujours.

Les dirigeants du hockey se demanderont ensuite, incrédules, pourquoi de plus en plus de parents détournent leurs enfants des patinoires pour les diriger vers d'autres disciplines mieux réglementées. Il faut vraiment être borné pour ne pas comprendre qu'ils sont en train de tuer le sport qu'ils aiment.

Or, la violence se vend bien, la virilité est sauve et c'est tout ce qu'ils comprennent.

Décourageant...

Un beau dodo

À l'Université Northwestern, qui a des campus en Illinois et au Michigan, les entraîneurs de football, dirigés par Pat Fitzgerald, ont intégré, depuis 2006, la sieste comme partie intégrante de l'entraînement.

Fitzgerald joue avec les horaires et lorsqu'un match du dimanche implique un décalage horaire, pendant toute la semaine, il laisse, par exemple, ses joueurs dormir jusqu'à 10h et décrète un couvre-feu à 2h du matin. Il avait remarqué que lors de matchs d'après-midi, son équipe n'était pas alerte. Or, les joueurs avaient fait des siestes tous les après-midis de la semaine.

Un département de sciences de la santé de l'Université Northwestern s'est depuis joint à Fitzgerald et ses savants étudient en profondeur les effets du sommeil, en qualité et quantité, et en tirent des conclusions qui peuvent servir à toute la population. Les joueurs s'y prêtent de façon volontaire.

Rien d'étonnant. Le football de la NFL et de la NCAA est une affaire tellement sérieuse aux États-Unis, une affaire régie de façon quasi militaire, que les scientifiques peuvent apprendre beaucoup de choses sur le corps humain poussé à l'extrême, sans oublier le traitement de blessures et la guérison.

Le Grand Antonio

Pas moins de trois expositions, produites par des fans finis du Grand Antonio, auront lieu à compter d'aujourd'hui dans l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie.

Les organisateurs, la plupart originaires du quartier Rosemont, ont croisé pendant leur jeunesse l'homme fort, artiste et coloré personnage qui les a marqués pour la vie. Ils ont travaillé de manière sérieuse, et je vous prédis une belle aventure dans un univers singulier.

L'événement s'intègre aux annuelles Journées de la culture.

Voir Grand Antonio sur Facebook.

Monsieur Brodeur

J'ai côtoyé Denis Brodeur dès mes débuts dans le métier. Il était déjà une grande vedette du monde des médias. Ancien olympien - comme gardien de but, bien sûr - et photographe émérite, il sera avant tout pour moi la personne la plus gentille du milieu.

Nous étions adversaires à l'époque où les journaux se livraient une féroce compétition dans les kiosques, mais, en plusieurs occasions, devant mon désarroi ou mon incompréhension des choses, Denis Brodeur m'a expliqué les rouages du métier.

Il m'est arrivé de téléphoner chez lui pour des renseignements ou des conseils. Des compétiteurs comme lui, on en aurait voulu plusieurs.

Sa disparition m'attriste. Mes sympathies à sa grande et belle famille.