Entendez-vous les nuages qui grondent au loin? Eh oui, la saison de hockey approche. Dans quelques semaines, nous replongerons dans les grandes questions existentielles.

Nous en avons eu un aperçu lundi alors qu'avait lieu le tournoi de golf de Michel Therrien sur le terrain de René Angélil à Terrebonne.

Départ canon, non? Les médias étaient fébriles à l'arrivée des joueurs. Est-ce que Lars Eller est guéri? Et le contrat de P.K.? Que penser de Jacques Martin à Pittsburgh? Est-ce que Carey et son nouvel entraîneur s'entendront bien?

Kristopher Letang était présent. Alors, Kristopher, le bonheur?

Les grandes questions importantes.

J'ai raté le tournoi, mon agenda étant trop chargé - en fait, je n'ai pas été invité -, mais je sais que je n'ai rien manqué. Michel Therrien est déjà prêt à nous donner quotidiennement des leçons de vie, parce que la vie, c'est comme le hockey. En fait, chez nous, tout passe par le hockey.

Jacques Demers, Réjean Houle, des commerçants avec des étoiles dans les yeux, Georges Parros, tiens, Georges Parros. Est-ce que Brendan Prust est content d'avoir de l'aide? Brendan est content...

Daniel Brière va-t-il élever son jeu en séries éliminatoires? Bien sûr, répond Therrien, le héros du jour.

Dans deux ou trois semaines, donc, nous replongerons, veut, veut pas.

En attendant, un copain qui vient de l'étranger me posait cette question impertinente: comment se fait-il qu'on ne peut pas avoir de reportages, dans nos médias, des Mondiaux d'athlétisme qui se déroulent présentement en Russie? Après tout, il s'agit d'un des plus beaux et nobles événements sportifs au monde, presque l'égal des JO ou de la Coupe du monde de foot. On n'a que des courses NASCAR, du golf, du poker...

La pauvre fait des contorsions technologiques pour voir des extraits des Mondiaux d'athlétisme. Je lui ai expliqué d'attendre quelques semaines et qu'il n'y aurait que du hockey. Et que les amateurs de saut en longueur lithuaniens n'achetaient pas assez de pneus, de bâtons de golf et ne fréquentaient pas assez les casinos.

Et que chez nous, dans notre pays civilisé, dans notre civilisation avancée, ce sont les commanditaires qui choisissent les événements sportifs.

Voilà. Il faut tout leur expliquer.

Qui va former le troisième trio?

Bizarre

On dirait qu'une partie des amateurs de tennis a choisi cette chronique pour exprimer ses frustrations. Je vais biffer les noms, mais certains commentaires sont intéressants.

Un monsieur, amateur de tennis de longue date, se dit déçu de voir Milos Raonic au 10e rang du classement mondial. Il dit que sans son service, Raonic est un joueur moyen qui a beaucoup de choses à apprendre et que le monde du tennis favorise le spectacle au détriment du sport. Comme le hockey moderne.

Une dame est choquée d'apprendre que, malgré toutes les ovations, Raonic a choisi de vivre à Monaco pour éviter les impôts canadiens.

Un autre lecteur a honte du fait que le même Raonic n'ait pas corrigé une erreur d'arbitrage en sa faveur lors de son match contre Del Potro. Del Potro l'aurait fait, ajoute-t-il. Manque de fair-play.

Un autre donne raison au tennisman letton qui s'est plaint de la mesquinerie du public lors de son match contre Pospisil.

Je ne sais pas si tout ça est vrai, mais je m'étonne qu'après une semaine d'autoflatterie un peu indécente, il faut l'avouer, des gens de chez nous décident de remettre les pendules à l'heure.

Comment expliquer une telle vague de ripostes? Le sens de la justice?

La nature humaine?

Qu'en pensez-vous, amis lecteurs?

Les olives

C'est un nouveau commerce de mon quartier, un traiteur français qui propose des choses intéressantes. Le nom de son commerce comprend un mot anglais, bien sûr.

Il y a quelques jours, le cuisinier insistait sur les olives et devant la boutique, sur une affiche, on pouvait lire: EnjOLIVEz vos repas. La pognez-vous?

Comme quoi nous n'avons pas de leçons à recevoir en matière de jeux de mots mords-moi-le-noeud. (Ça veut dire à la con dans l'Hexagone, si j'ai bien compris).