Nous étions à la deuxième présentation de la Mini Coupe Rogers, jeudi, sur l'esplanade du Stade olympique et le petit garçon à la casquette blanche retournait les balles avec ce qui nous semblait être des gestes naturels, sans effort.

Alexandre Di Fruscia, de Laval, 7 ans, membre de l'équipe du Québec de sa catégorie, me battrait, j'en suis certain. Il n'aurait qu'à me bombarder ses revers à deux mains sur mon revers pour avoir le dessus.

Les 11 mini terrains de tennis du Stade olympique, où l'on joue avec de petites raquettes, sont ouverts jusqu'au 31 octobre. Voilà un bon endroit pour initier les jeunes (www.tennismontreal.qc.ca). (Ce serait une bonne idée d'initier aussi les vieux, d'ailleurs.)

Alex joue depuis l'âge de 3 ans et il est franchement impressionnant, comme quelques autres petits prodiges présents jeudi. Son père nous dit qu'il a déjà marqué 13 buts dans un match de soccer, son autre passion.

- Qu'est-ce que tu préfères dans la vie, Alex?

- Le sport.

- Soccer ou tennis?

- Les deux.

Alex amorcera sa deuxième année à l'école en septembre. Son père nous dit qu'il se débrouille bien en classe.

- Qu'est-ce que tu préfères à l'école, Alex?

- Les mathématiques.

- Et ce que tu aimes le moins?

- Le français.

- Qu'aimerais-tu devenir plus tard dans la vie?

- Je ne sais pas.

M. Di Fruscia père, qui a aussi deux petites filles, nous dit qu'il faut beaucoup de patience au tennis, que l'apprentissage est long et que les jeunes doivent avant tout s'amuser.

On l'imagine en train de faire le taxi entre un terrain de sport et un cours de danse ou de musique.

Ils étaient 125 comme Alex, au pied de la Tour olympique, et ils ont eu la visite d'Aleksandra Wozniak et de Stanislas Wawrinka, un Suisse classé 10e au monde, qui sera au stade Jarry la semaine prochaine.

Aleksandra a commencé en tennis à 3 ans dans un programme de mini tennis, justement. Stanislas a commencé tard, en frappant des balles contre un mur de la maison familiale. Tous deux ont longuement échangé des balles avec les jeunes dans une ambiance détendue.

Notre invité suisse nous a fait attendre, comme toutes ces grandes stars, mais il est venu, ce qui n'est pas toujours le cas. On l'a volontiers excusé parce qu'Andy Murray lui avait demandé d'être son partenaire d'entraînement.

Murray voulait Wawrinka et personne d'autre, et on ne dit pas non à Andy Murray, semble-t-il. Des stars, qu'on vous dit!

Sachez que Stanislas aime venir à Montréal - en doutiez-vous? - et qu'il recommande aux parents de s'assurer que leurs enfants s'amusent avant tout.

J'approuve.

En tennis, il me semble que les parents infernaux qui empoisonnent la vie de leurs enfants sont plus nombreux que dans les autres disciplines sportives.