Le CH a été hué lundi soir au Centre Bell et c'était bien mérité. Quelle sorte d'équipe cesse de travailler une fois qu'elle s'est assuré une place dans les séries éliminatoires?

Chou!

Ces premières huées nous rappellent aussi que le printemps est arrivé et que les choses deviennent plus sérieuses en ce qui a trait à nos p'tits gars. Nos petits drames printaniers reviennent, et il y en a un qui fait déjà monter la pression: Carey Price est-il fiable? Serions-nous plus en sécurité avec Peter Budaj, comme nous l'avons déjà été avec Jaroslav Halak?

L'entraîneur nous dit qu'il n'est pas inquiet, mais vous devriez l'être un peu, monsieur l'entraîneur. Votre homme de confiance, celui que vous chouchoutez tant, n'arrête plus rien.

Et ainsi de suite de nos petits drames du printemps.

Therrien va-t-il finir par comprendre que Ryan White n'est pas assez intelligent pour ne pas causer du tort à son équipe? Ce n'est pas la première fois qu'il sévit. Ce gars-là est plus hooligan que hockeyeur.

Therrien n'avait qu'à lire cette chronique il y a un mois. C'était déjà évident, mais bon, il fait ce qu'il veut.

Il faudrait aussi que notre entraîneur comprenne qu'il ne réglera rien avec de la violence et des bagarres, de vieux réflexes de hockey junior. Du stuff de junior, avait dit, il y a longtemps, Jacques Lemaire.

C'était à l'époque des Nordiques. Surtout que Therrien n'a pas les munitions pour mener une telle guerre. La preuve: son équipe se fait toute petite devant les Maple Leafs de Toronto.

Allons-y plutôt avec de la vitesse et de la discipline. Et avec notre excellente attaque à cinq. Mais on ne m'écoute jamais. J'essaie pourtant de me rendre utile. Et ce n'est pas en flattant tout le monde qu'on rend service.

Dommages collatéraux

Boston était autrefois surnommée l'Athènes de l'Ouest grâce à ses huit universités. Si vous connaissez un peu la ville, vous avez remarqué, en déambulant dans les rues, que sa population est jeune.

On a vu quelques-uns de ces étudiants typiques dans les images des derniers jours. En survêtement et coton ouaté. Certains avaient un moignon sanglant à la place d'une jambe ou d'un bras. Plusieurs, en fait.

Parce qu'il ne fait pas bon être étudiant aux États-Unis à notre époque. Quand ce n'est pas une garderie, une école primaire ou secondaire, lundi, c'était une fois de plus des universitaires qui étaient attaqués.

Le vrai drame est là. Une jeunesse entière est menacée.

Les premiers analystes américains qui ont commenté les événements de lundi ont tout de suite évoqué la possibilité d'un terrorisme maison. Ils ont rappelé Timothy McVeigh et son groupe d'extrême droite à Oklahoma City en 1995. En faisant sauter des bureaux du FBI, il avait décimé une garderie qui se trouvait dans le même édifice. McVeigh avait parlé de «dommages collatéraux», un terme militaire.

Ces gens-là font aussi peur que les terroristes venus d'ailleurs.

Comme un pro

«Je suis certain à 110% qu'il [Bernard Hopkins] se dope.» En plus de se comporter en mauvais perdant, Jean Pascal, qui a fait cette déclaration à un collègue, risque une poursuite de la part de Hopkins. Mais ce dernier doit plutôt sourire en pensant qu'il est toujours «dans la tête» de son ex-adversaire.

Pascal a bien raison d'exiger des tests antidopage avant son combat contre Lucian Bute. Mais éclabousser les autres n'est pas nécessaire.

Et puis, comme dirait Michel Therrien: pas d'excuses.

Dans ce cas-ci, la meilleure attitude à prendre est de s'entraîner au maximum, de surveiller son alimentation et de s'assurer le bon nombre d'heures de sommeil.

Comme un pro. Le reste n'est que distraction.