La Ville de Montréal nous offre une magnifique patinoire dans le Vieux-Port de Montréal et il me semble que son accès devrait être gratuit. Pourquoi arracher 6 $ à chaque adulte et 4 $ aux ados? On offre un cadeau ou on ne l'offre pas. On ne laisse pas le prix sur un cadeau de Noël.

Il est vrai que ma perception de l'administration municipale a bien changé depuis un certain temps. On ne peut rien y faire, mais on peut se plaindre, déranger, rendre certaines personnes mal à l'aise... Petite consolation.

La grande patinoire de la place du Marché Bonsecours a été ouverte en grande pompe samedi. Le lieu est toujours très agréable, mais ce matin-là, souvenez-vous, se tenir à deux pas du fleuve n'était pas une bonne idée. L'humidité était cruelle.

Quelques centaines de personnes se sont tout de même présentées, des braves, et le maître de cérémonie, Mathieu Darche, nous a expliqué que même s'il fait froid, il faut bouger et prendre l'air... Très bien, alors vas-y, Mathieu, on t'observe de notre position près de la machine à café.

Je venais de voir Darche à la SRC aux côtés du jovial Louis Lemieux. Il est parti en disant qu'il devait se rendre à la patinoire du Vieux-Port. C'est là que je l'ai retrouvé et où il m'a appris qu'il était abonné à La Presse.

Mathieu Darche n'est pas un joueur de hockey comme les autres. Diplômé de McGill, membre actif de l'association des joueurs, il se retrouve malheureusement sans contrat. Il n'est plus très jeune...

- Comment vas-tu?

- J'en profite pour venir ici, par exemple. Je dois penser à mon après-carrière. J'ai étudié en administration du sport et c'est ce que j'aimerais faire. Pas entraîneur, administrateur.

On souhaite bonne chance à Darche, mais il ne faut pas s'inquiéter pour lui. Il ne manquera pas d'opportunités dans le monde des affaires.

Il y avait d'autres athlètes pour recevoir les jeunes et leurs parents. Trois de sports d'hiver, Darche, François-Louis Tremblay (patinage de vitesse), Marie-France Dubreuil (patinage artistique) et trois d'été, Jennifer Abel (plongeon), Sylvie Bernier (plongeon) et Étienne Boulay (champion de la Coupe Grey), qui n'est pas capable de tourner à droite. Il a eu droit à une clinique, comme tous les autres visiteurs.

Je me suis dirigé vers la jolie madame qui souriait et qui semblait s'amuser. L'ex-olympienne Marie-France Dubreuil enseigne le patinage artistique sur une patinoire mythique de Montréal, l'aréna Gadbois de Ville-Émard, entouré et survolé d'autoroutes et qui a vu grandir Mario Lemieux.

- C'est pas mal depuis que l'aréna a été rénové, dit-elle. Je suis venue pour dire aux jeunes qu'il faut bouger. Il faut le leur rappeler.

Darche, qui ne craint pas l'autodérision, a déclaré que des trois athlètes de sports d'hiver, c'est lui qui patinait le moins vite et le moins bien. Ce qui est peut-être vrai.

La grande patinoire du Vieux-Port vous attend, donc, et les samedis soirs, il y aura de l'animation et des «feux de glace» ...

Si vous arrivez à vous faufiler sans payer, sentez-vous très à l'aise.

La Classique Beaubien

Elle se tient annuellement au parc Beaubien, celui de Rosemont, à ne pas confondre avec celui d'Outremont. Le premier sert aux sportifs, le second à de jolies promenades romantiques entre les fleurs... C'est comme ça.

La Classique Beaubien est un tournoi de hockey familial qui prend de l'ampleur chaque année. Les organisateurs, menés par le Rosemontois Nicholas Brabant, ont réussi à obtenir des commandites de RONA, RDS et BAA et ils ont prévu cette année un feu extérieur pour se réchauffer, ainsi qu'un méchoui extérieur. (De mon temps, il n'y avait pas plus de méchouis à Rosemont que de petites promenades fleuries.)

Vous inscrivez votre équipe-famille-amis. Il en coûte 200 $ par équipe et les commandites et profits sont versés à des familles de Rosemont dans le besoin.

Ça se passera pendant le week-end des 2 et du 3 février. Bonne ambiance garantie.

Le grand trou noir

Le monde du sport professionnel nous a habitués à des drames. Les mauvais garçons du football, baseball et basketball sont les rois des arrestations, pour violence conjugale, violence tout court, possession d'armes et de drogues.

Jovan Belcher, des Chiefs de Kansas City, était pourtant reconnu comme un garçon sage, bon étudiant, bon homme de famille. Il a pensé à remercier son entraîneur avant de s'enlever la vie en public. Auparavant, il avait abattu son épouse.

On ne peut pas deviner ce qui se passe dans la tête d'un homme dans des moments pareils. Nous sommes tous sujets à un dérapage, sauf qu'aux États-Unis, les gens sont souvent armés. Pourquoi Jovan Belcher, un homme tranquille, sentait-il le besoin d'avoir une arme?

Les études nous apprennent que lorsque le grand trou noir apparaît et qu'un pistolet est accessible... Belcher a tiré plusieurs fois sur son épouse.

Le match des Chiefs a tout de même eu lieu hier. Business as usual, les Chiefs ont remporté le match et c'est un peu troublant.