La SRC a choisi de présenter le match éliminatoire de football universitaire entre les Carabins de Montréal et le Vert et Or de Sherbrooke demain après-midi. Bonne idée. L'autre rencontre met aux prises le Rouge et Or de Laval, l'équipe numéro un au Québec, et les Redmen de McGill. Mais le Rouge et Or a battu les Redmen 69-0 au cours de la saison, alors que si les Carabins ont battu deux fois le Vert et Or, l'une des victoires a été serrée à 15-6.

Les Redmen ont accédé aux séries par défaut, après que les Gaiters de Bishop's eurent admis avoir utilisé un joueur inadmissible. Pour le football universitaire québécois, qui s'impose au niveau canadien, ce match sans intérêt n'est pas une bonne affaire, surtout que McGill a demandé la permission (refusée) de se joindre au circuit ontarien...

Pour Danny Maciocia, des Carabins, le circuit québécois a besoin de McGill. «Il faut leur donner un an ou deux pour se remettre. Ils ont remplacé beaucoup de joueurs et d'entraîneurs. C'est un établissement scolaire prestigieux.

«Pour nous, l'important est d'avoir une ligue à six clubs où chacun joue chaque semaine. Il sera temps, à la fin de la saison, de trouver des solutions à ces problèmes.»

Que dit un entraîneur-chef avant un match où son équipe est largement favorite et se produira devant ses partisans?

«Je vous garantis que personne ici ne pense au match suivant, nous sommes concentrés sur Sherbrooke, une bonne équipe bien dirigée qui nous a chauffés en quelques occasions. On se prépare comme d'habitude, en insistant sur les détails.

«Je demande aux joueurs, tous - ceux de l'attaque, de la défense et des unités spéciales - de poser des questions s'ils ne sont pas certains de leur mandat. Pendant le match, il est trop tard pour poser des questions.

«La victoire se décidera sur les lignes de mêlée. Notre ligne à l'attaque doit imposer notre attaque au sol et notre ligne défensive doit atteindre le quart adverse. Nous sommes parmi les meilleurs du Canada au chapitre des sacs. C'est une de nos forces.»

Très à l'aise...

Nous apprenions mercredi que Patrick Lavoie, un ancien du Rouge et Or, a été choisi la recrue par excellence des Alouettes. Il fut un temps où les joueurs canadiens des Alouettes et de toute la LCF étaient surtout des bloqueurs offensifs et s'ils recevaient des honneurs, c'étaient toujours aux mêmes postes.

Lavoie, lui, occupe l'un des postes glamour de l'attaque. Avec quatre touchés et 32 passes d'Anthony Calvillo captées à sa première saison, Lavoie a su s'imposer, sans complexes. On l'a vu très à l'aise dans la LCF.

Il ne sera pas le dernier, et le jour où il y aura un Lavoie ou un Tremblay comme quart-arrière, il sera temps de sortir le champagne...