Danny Maciocia a retrouvé ses bureaux à l'Université de Montréal pour une deuxième saison à la tête des Carabins et il est toujours heureux de pouvoir travailler chez lui. L'homme a pris la bonne décision en tournant le dos au football professionnel.

«Quand je travaillais à l'extérieur, à Edmonton par exemple, Montréal me manquait beaucoup. C'était terrible. Je venais aussitôt que j'avais deux jours de congé. On est bien chez nous, la famille va bien...»

Et les Carabins ont bien commencé la saison avec une victoire de 38-14 le week-end dernier à Sherbrooke contre le Vert et Or... «Oui, j'étais satisfait, mais il y a encore beaucoup de choses à améliorer. Notre attaque au sol, notre force principale, a eu du mal à se mettre en marche; nos unités spéciales n'ont pas bien joué; nous avons pris une série de pénalités en fin de partie. On a donné un touché à cause de petites pénalités évitables...»

Voilà, le football universitaire a repris, le coach n'est pas tout à fait content et, comme toujours, il y a une équipe à battre: le Rouge et Or de l'Université Laval... «À cause de leur structure et de leur continuité, ils sont toujours devant les autres. Je ne sais pas à quel point, on verra, mais nous essayons de bâtir une organisation comme la leur. Ça ne se fait pas en deux ans.

«Le Rouge et Or a eu un peu de mal à McGill la semaine dernière, mais c'est parce que les Redmen se sont beaucoup améliorés», estime-t-il.

Maciocia y est allé fort l'an dernier en alignant une dizaine de recrues comme partants. Il aura donc cette fois un noyau de joueurs de deuxième année, entourés de quelques vétérans de troisième et quatrième année. «Ce qui signifie que notre avenir est assuré, mais qu'au présent, il faudra être alerte et constant chaque semaine.»

Les Carabins recevront ce soir les Stingers de Concordia. «C'est une équipe rapide avec quelques joueurs d'impact, dont le quart-arrière Reid Quest et le secondeur Max Caron, qui pourrait très bien gagner sa vie au football professionnel.»

Et les joueurs à surveiller chez les Carabins?

«David Ménard, un joueur de ligne offensive; notre quart-arrière, Alexandre Nadeau-Piuze, qui a amassé 400 verges par la passe à Sherbrooke... Mais notre attaque au sol est toujours notre arme principale...»

Quelque chose me dit que les Carabins ne seront pas mal du tout cette année encore...

Pour 20 dollars...

Benoit Mongeon, le coordonnateur des communications de l'Université de Montréal, se souvient de 2004 comme d'une bonne année... «Il y avait un lock-out dans la LNH, nous avions une très bonne équipe et nous recevions des médias que nous n'avions jamais vus au CEPSUM... Depuis deux ou trois ans, notre vente de billets est en progression», dit-il.

Le football universitaire québécois (et canadien) se trouve parmi les sports qui vont profiter de l'absence du tout-puissant hockey en nos terres. De temps en temps, ça fait du bien, ça fait découvrir des choses intéressantes. Et comme dit Danny Maciocia: «Il y a du bon football, une ambiance du tonnerre... Qu'est-ce que vous voulez de plus pour 20dollars? ...»

Il reste quelques rares billets dans toutes les sections pour le match d'ouverture, ce soir au CEPSUM. Et puis le tailgate de «quatre à sept» a pris tellement d'ampleur qu'il bloque la rue devant le stade.

Maciocia: «Il y a un buzz de plus en plus fort, non seulement sur le campus, mais en ville. Les gens m'arrêtent pour m'en parler.»

Un nouveau sport fascinant

Il s'agit du Hillbilly catfish handfishing, ou pêche à la barbotte à mains nues. Vous entrez dans des étendues d'eau boueuse jusqu'à la taille et laissez traîner vos mains dans les algues et tout ce qui traîne... Vous vous servez de vos doigts en guise d'hameçons en les courbant. Ce n'est pas compliqué.

Des heures et des heures de plaisir boueux. Il y a même une série télé qui vient de quelque part en terre hillbilly, en Virginie-Orientale ou quelque chose du genre.

Intellos s'abstenir.

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