La RSEQ (Réseau du sport étudiant du Québec) n'a pas l'habitude d'élever la voix, alors son communiqué d'hier matin m'a intrigué. Il était question d'intégrité, de respect, d'honneur et de dignité... Et de conscientiser les membres et de la pression déjà forte sur les étudiants sportifs...

«Suite à la situation des derniers jours...», disait le texte. Mais qu'est-ce qui s'est passé, M. Alain Roy, directeur général?

«Il est apparu un site web où il était possible de parier sur les matchs de football universitaires canadiens. Nous allons suivre ça de près avec l'Association canadienne, quitte à prendre des recours légaux. Aux dernières nouvelles, le site a été fermé.»

Ah, le gambling, un des maux de notre temps, avec bien d'autres, tellement d'autres...

Le RSEQ a raison de se méfier. Ces choses-là commencent doucement et pourrissent de grands pans du monde du sport. Le sport étudiant devrait en effet être épargné.

Aux États-Unis, où le sport universitaire est une machine à imprimer des dollars, il est légal et presque normal, depuis longtemps, de parier sur les équipes d'étudiants. Et les conséquences désagréables sont connues. Le basket collégial, en particulier, est très vulnérable.

Les joueurs de dernière année qui savent qu'ils ne seront pas repêchés par les pros en profitent pour gagner des sous avant de passer à la vraie vie.

Pourquoi le basket? Parce qu'il suffit de soudoyer trois joueurs partant sur cinq et contrôler l'issue du match. Pas toujours besoin de perdre, mais, par exemple, ne pas gagner par plus de six points...

Et les athlètes universitaires américains, en fait la majorité, ne se dirigent pas toujours vers des emplois payants, vu qu'on a oublié, en cours de route, de les instruire.

Pour le football universitaire canadien, qui gagne en popularité en grande partie à cause des universités québécoises, c'est un peu la rançon de la gloire.

Les gens du RSEQ ont raison d'être sur leurs gardes. Un peu de paris seraient déjà trop. Ça pourrit tout, ça met en relations des jeunes, les joueurs-clés, avec des gens pas recommandables.

On imagine facilement la suite.

Savoir débouler un escalier

La présence de nombreux Français à Montréal - il n'y en a jamais eu autant - nous apporte, en plus de gens intéressants avec qui discuter, des connaisseurs d'un sport que nous avons trop longtemps négligé: le judo. La France a une grande et vieille tradition de judo. Aux JO, les Bleus ramènent toujours des médailles.

Deux enseignants, Pascal Planeille, ceinture noire, et Mohamed Soualmia, ancien champion d'Algérie et professeur très apprécié des enfants, ont formé une école de judo, une affaire à but non lucratif où il est question de développer des athlètes d'élite, mais aussi d'utiliser le judo comme école de vie. Les deux hommes ont de l'expérience avec les jeunes en difficulté.

La Ville de Montréal et le gouvernement du Québec se rangent derrière le club Judo Jikan pour favoriser l'entrée du judo et leur philosophie du sport dans les écoles qui le voudraient.

Les cours, qui ont lieu à l'école Jeanne-Mance du Plateau Mont-Royal, sont ouverts à tous, de 4 à 100 ans. Il en coûte 150$ ou 175$, selon l'âge du judoka, pour la session du 10 septembre au 17 décembre (deux sessions de 90 minutes par semaine).

À titre de détenteur d'une ceinture jaune depuis près de 40 ans, j'ajouterais qu'en plus de toutes les leçons utiles, le judo vous apprend à tomber sans vous casser la gueule, jusqu'à ne plus avoir peur, ou presque, de débouler un escalier...

Communiquez avec Annick Glenisson au 438-491-1831.

Justice pour Darche

Septembre s'installe et le merveilleux monde du sport reprend plus de place dans nos vies et dans nos médias...

Le but de Paul Henderson était-il bon?

Les unités spéciales des Alouettes sont-elles fiables?

Les Cards participeront-ils aux séries?

Qui des Expos ou des Nordiques reviendront les premiers?

La médaille de bronze du Canada en bocce à Londres a-t-elle été oubliée?

Toutes des choses qui font jaser.

Je ne demande qu'une chose: que Mathieu Darche signe un contrat quelque part dans la LNH ou bien qu'il reçoive une offre d'emploi intéressante dans le civil. Ce garçon-là mérite qu'il lui arrive quelque chose de bien.