Son coéquipier Tyler Clary n'avait pas besoin de le dire devant des caméras, nous nous sommes vite aperçus que Michael Phelps n'était pas dans la même forme que lors des deux Jeux précédents. (En fait, Clary a dit que Phelps ne s'était pas entraîné sérieusement. C'était mesquin de sa part. Il a ensuite dit avoir été mal cité, puis que Phelps avait compris... Avec des coéquipiers comme ça...)

Nous savons tous qu'un Olympien doit sacrifier quatre années de sa vie. Qu'il doit vivre chaque jour en pensant d'abord et avant tout à sa forme maximale, autant dans son corps que sans sa tête. La décision d'aller aux Jeux olympiques est un peu comme choisir une vie de moine, avec les entraînements en plus.

Dans le cas de Phelps, on parle de 12 ans. Une grosse tranche de vie. Nous avons su entre temps qu'il aimait bien s'amuser, comme tout jeune homme en santé, qu'il aimait beaucoup s'amuser, en fait. On l'a vu dans toutes sortes d'événements, entouré de top modèles et tout... Il est riche et célèbre, c'est un héros national... mais il n'a visiblement pas la vocation du moine.

On le comprend, mais je me pose une question: savait-il qu'il n'avait pas la forme pour dominer ses adversaires ou croyait-il pouvoir les battre tout de même, sans être à 100%? Il devait sans doute savoir combien la compétition est forte et les jeunes loups affamés et déterminés à le battre pour se couvrir de gloire...

À voir son air ahuri après ses premiers résultats, après une quatrième place... j'ai eu l'impression que Phelps réalisait sa gaffe. Il aurait peut-être mieux valu ne pas se présenter dans cet état. Au moins pour l'orgueil.

Michael Phelps est toujours le plus grand nageur de tous les temps, mais à Londres en 2012, il n'est pas le meilleur nageur au monde. Avait-il besoin de cette fin de carrière olympique?

On aurait compris aussi s'il avait décidé de vivre une vie normale.

Il lui reste quelques épreuves pour se racheter, pour ajouter d'autres médailles à son immense palmarès. Après, on l'aimera quand même...

Trop fortes

Il semble que rien n'arrêtera les Américaines en volleyball féminin. Elles affrontaient leurs grandes rivales hier, les Brésiliennes, qui ont l'habitude de leur tenir tête, mais pas cette fois. La machine américaine était trop forte.

On a rarement vu une équipe aussi dominante.

Il faut savoir qu'au camp d'entraînement de Team-USA, il y avait 70 candidates...

Un truc

Les Jeux olympiques représentent une belle occasion de vous remettre à l'entraînement si vous êtes négligents de ce côté. Sinon, ils servent aussi à nous motiver à pousser un peu plus et un peu plus souvent.

Voici mon truc: vous placez votre vélo stationnaire ou simplement votre corps divin devant la télé et vous travaillez en regardant les athlètes.

Vous pensez à tout ce qu'ils ont vécu depuis quatre ans, à toute la douleur, à tous les matins à se lever beaucoup trop tôt, aux soupers entre amis qu'ils ont ratés, à la bouffe en sauce, au vin versé sans eux...

Et vous pédalez ou faites vos exercices d'étirement et de musculation. Vous travaillez et quand vous commencez à avoir un peu mal, vous vous dites que vous n'êtes pas une moumoune et que si les gens que vous regardez à l'écran étaient là, ils se moqueraient de vous. Ils diraient que vous êtes un piètre spécimen humain...

Vous imaginez que vous vous êtes fendu la tête sur un tremplin, mais qu'il faut retourner à l'entraînement le plus vite possible.  

Ça marche pour moi, mais vous faites ce qui marche pour vous, comme dirait le gourou.

La Maison olympique

Rocket, mon athlétique poisson rouge, se régale des compétitions de natation autant que moi devant le volleyball à six, l'haltérophilie, le judo... Et il reste tant de délices à venir.

Nos charmantes perruches, Céline et René, boudent notre plaisir et le jalouse un peu, à mon avis. Elles n'en ont que pour la nage synchronisée, avec les belles couleurs, la belle musique...

Patience les amis, ça viendra...

En attendant, nous dressons une liste des plus beaux noms olympiques. À date, nous avons noté ceux d'Oscar Molina Casillas, le boxeur mexicain, Missy The Missile Franklin, la nageuse américaine et Automne Pavia, la judoka française...

Photo: Bernard Brault, La Presse

Michael Phelps