Chaque fois que je croise des entraîneurs et des joueurs d'un autre continent, je me dis que partout dans le monde, les journalistes de sport et les gens qu'ils interrogent se racontent les mêmes histoires. Des choses banales la plupart du temps, des clichés très usés et complètement inutiles à la bonne marche de l'humanité.
«Nous avons des jeunes qui promettent et des vétérans. Nous espérons que la chimie va opérer.»
Bien sûr. On l'espère pour vous.
L'Olympique Lyonnais est en ville pour un match amical contre l'Impact et nous avons rencontré, hier, l'entraîneur Rémi Garde et l'une des vedettes de l'équipe, Yoann Gourcuff, qui était déjà venu avec les Girondins de Bordeaux. Même que son père a joué pour l'Impact pendant une saison il y a très longtemps. Garde, lui, est un copain de Patrice Ferri, ancien capitaine de l'Impact il y a pas mal de temps encore là...
Les échanges étaient sans surprises, mais au moins, ces deux bonshommes étaient sympathiques. On a demandé à Garde de répondre à une question en anglais, ce qu'il a fait plutôt bien. Mais quand nous sommes revenus au français, il ne comprenait pas. «Ça veut dire que mon anglais n'est pas assez bon?»
Et puis, parfois, nous arrivons à dire des choses intelligentes dans ces conférences de presse...
Que pensez-vous de la nomination de Didier Deschamps à la tête des Bleus?
Garde: «On ne doit pas demander à un entraîneur de football de régler les problèmes de la société française. Ce n'est pas raisonnable...»
L'Olympique Lyonnais, l'OL pour les intimes, a été une équipe phare en France dans les années 2000. Sept championnats de suite. Puis elle a sombré et elle tente de remonter la pente. Rémi Garde est un nouvel entraîneur qui s'est plutôt bien défendu l'an dernier. L'OL a terminé au quatrième rang du championnat français. Rien de glorieux, mais une amélioration.
Le président du club, Jean-Marc Aulas, est une grande gueule. Il est très riche aussi, ce qui n'arrange rien. Son équipe est en camp d'entraînement et il a déjà écorché ses joueurs publiquement.
Rémi Garde a pris une grande respiration. «Le propriétaire de l'équipe a le droit d'exprimer son opinion. Les joueurs ont répondu par le travail.»
Bonne chance...
L'entraîneur lyonnais se prépare à perdre quelques-uns de ses joueurs-clés qui n'ont pas encore renouvelé leur contrat. Gourcuff est du groupe. Son séjour à Lyon ne se passe pas très bien. Songe-t-il à la MLS?
«Pas pour l'instant. Je pense à court terme. Peut-être plus tard. Je vais renouer avec Alessandro Nesta à Montréal. J'ai joué avec lui pendant deux saisons. J'ai beaucoup appris avec des joueurs de son niveau. C'est un homme simple, terre-à-terre, très agréable à côtoyer....»
On sentait que ces paroles étaient sincères. Nesta fera d'ailleurs son entrée au stade Saputo ce soir.
Il reste de bons billets à 25$.
Hot-dog à 1$!
... et puis les hot-dogs coûteront 1$ pendant les 90 minutes précédant le match. Il s'agit d'une vieille tactique qui avait connu du succès chez les Expos.
Pas assez pour sauver la franchise, par contre, mais ça vous dit un peu comment la direction de l'Impact vous aime et veut vous avoir près d'elle.
Vous remarquerez aussi que Marco Di Vaio a ramené une vieille tradition sportive: il se signe en entrant sur le terrain. Oui, oui, les jeunes, on fait un signe de croix avec sa main droite en disant «Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit...»
Comme Claude Provost, du Canadien, il y a longtemps. Claude Provost, le «chevreuil des Loisirs Saint-Eusèbe», et un charmant monsieur en plus...
Demandez à votre père. Ou plutôt à votre grand-père...