Deux mondes, deux sports

Finalement, c'est le Championnat du monde qu'il fallait regarder si on avait absolument besoin d'une dose de hockey au mois de mai. On voyait de longues montées, des joueurs qui se passaient la rondelle de façon intelligente et qui marquaient de beaux buts.

Si on zappait sur le hockey de la LNH, on ne voyait que des tas de joueurs des deux équipes s'agglutiner devant le but et d'autres qui lançaient de loin, à l'aveuglette souvent, en espérant que l'objet se fraieraient un chemin jusqu'au filet, quitte à dévier quelques fois. Et puis personne ne voulait se passer la rondelle trop longtemps, de peur de commettre une erreur.

Alors, on la lance dans un lieu neutre et inoffensif et on court après. Et suivent toutes ces mêlées interminables le long des bandes...

Ce n'est pas du hockey, ça, mes amis, même si on veut vous le faire croire. On veut aussi vous faire croire qu'un bon hockeyeur est un hockeyeur qui bloque des lancers. Faux. Celui-là compense son talent limité et veut plaire à son entraîneur.

Et puis tous ces coups de voyous. Ils en sont même à se relancer sur qui est le plus violent alors que toutes les équipes se comportent de manière antisportive. L'entraîneur des Rangers de New York, John Tortorella, représente bien à lui seul tout ce qu'il y a de malade, de con et de macho dans ce semblant de sport.

Alors, vous enlevez d'abord les joueurs sans talent, les experts de l'antijeu, et vous ne mettez que des joueurs habiles sur la patinoire. Vous essayez ensuite de changer les mentalités, ce qui devrait prendre une autre centaine d'années en Amérique du Nord.

Ça vous donne le Championnat mondial de hockey sur glace.

Et puis, n'oublions pas le principal: il faut une grande patinoire pour éliminer ceux qui ne savent pas ou ne veulent pas patiner.

Belle et grande nouvelle

Heureusement, il y a de plus en plus le soccer pour nous exciter. Le match PSG-Juventus, le 31 juillet prochain au Stade olympique, promet d'être un autre rendez-vous inhabituel. Voilà une belle et grande nouvelle.

Bon, les deux équipes n'enverront peut-être pas tous leurs meilleurs joueurs, mais ce sera un événement et nous aimons les événements. Cent matchs de hockey qui se ressemblent ne constituent pas un événement.

Combien y aura-t-il de spectateurs cette fois? Difficile à dire à cause de la date. À la fin juillet, nous ne sommes pas encore tout à fait de retour à la vie normale.

L'Impact, qui connaît bien sa ville, ne participe d'ailleurs pas à la promotion de l'événement.

Jet-set

Parlant d'événement, il n'y a plus qu'une vingtaine de dodos qui nous séparent de la semaine du Grand Prix avec jet-set de Montréal. C'est ainsi que les promoteurs l'appellent maintenant: le Grand Prix avec jet-set de Montréal. Au cas où nous serions trop épais pour deviner...

Message à mon boss: je te propose un deal. Je saute le Grand Prix avec jet-set de cette année. Moratoire sur les poupounes, les montres Piaget et les bolides dans la rue Crescent. Et je te fais les 50 prochains, si Dieu le veut.

Il paraît que Pierre Foglia aimerait bien y aller, pour vivre une nouvelle expérience. Je crois qu'il pourrait te faire du bon travail. Il a un faible pour les poupounes, les montres Piaget, les bolides et la rue Crescent.

Un dernier pour la route

Je vous ai déjà expliqué que lorsque je passais ma soirée annuelle et estivale (parfois deux) à la piste de courses, je choisissais mes bêtes en fonction de leur nom. La méthode n'est pas plus mauvaise qu'une autre, je vous le jure.

Que d'argent j'aurais gagné avec I'll Have Another! Un dernier pour la route (traduction libre) ne vise rien de moins que la Triple Couronne.

Enfin, aux dernières nouvelles, il n'y a plus de courses de chevaux au Québec. Le maire Labeaume a éliminé la dernière piste en activité pour construire l'amphithéâtre.

Le maire Labeaume est un visionnaire. C'est du moins ce qu'il pense. On ne lui gâchera pas son plaisir, surtout que ces temps-ci, il en arrache un peu, le pauvre.