Mon collègue André Duchesne dévoilait la semaine dernière qu'un film sur la famille Hilton était en préparation.

Pour avoir connu les Hilton autant que n'importe qui dans les médias locaux, leurs carrières, leurs exploits, leurs vies de nomades dans des logements miteux et des chambres de motels et le côté sombre de leurs vies uniques et extraordinaires, j'en conclus que l'on doit s'attendre à un film de série noire. D'abord et avant tout de série noire.

Il est de ces sujets qu'on ne peut pas enrober de sucre. En voici un. Mais c'est aussi un sujet rêvé pour un scénariste sérieux.

Quelques collègues ont publié des livres, où ils n'ont pas osé aller jusqu'au bout. Les Hilton sont susceptibles.

Le plus grand espoir de connaître la véritable histoire des Hilton dans toute sa profondeur reposait entre les mains de notre collègue Robert Duguay, un journaliste de premier niveau qui s'était mis à la tâche lorsque la mort l'a subitement foudroyé. Il aurait fallu un homme de son calibre pour affronter une histoire aussi forte.

En effet, nous n'avons pas eu souvent, sous nos yeux, des vies publiques qui cachaient des vies privées aussi effarantes.

Le réalisateur Sylvain Archambault, qui nous a donné Le Canadien pour toujours, Les Lavigueur et Piché, entre ciel et terre, a eu le courage, certains diraient l'inconscience, de s'attaquer au sujet, en accord avec la famille Hilton qui a été payée pour révéler ses secrets.

Déjà, la situation n'est pas idéale. Dave père et sa tribu, qui auront droit de regard sur le scénario, ont une conception bien particulière de la vérité et des faits. Dave fils n'a toujours pas avoué avoir agressé sexuellement ses deux filles, par exemple. Ses parents le secondent. Un exemple parmi tant d'autres.

Reste que nous avons bien hâte de voir. Une belle histoire de famille unie serait très décevante. Les Hilton n'ont pas toujours été unis, en passant...

Bonne chance à tous.

Nouvelle rôtisserie

Un de nos espions à l'Université de Montréal - nous l'appellerons Le Grand Timonier - nous apprend qu'il y a une nouvelle rôtisserie sur le campus, tout près de Polytechnique.

Il s'agit du Poly-Poulet.

Eh oui. Ça n'arrête pas.

Retourne donc dans ton pays!

Ce hockey maudit nous fait parfois dire et faire des choses regrettables. Ils appellent ça de la passion. Ou bien une religion, ou je ne sais plus trop... Reste que ça dérange parfois.

Je me suis disputé dernièrement avec un bon copain à propos du Canadien. Qui devrait être directeur général? Entraîneur-chef? Il n'était jamais d'accord avec ce que je disais.

Je me suis emporté et je lui ai dit de retourner dans son pays. Je n'ai rien contre les accommodements raisonnables, mais quand on arrive dans un nouveau pays, on ne devrait pas contredire les autochtones. Mes paroles ont dépassé ma pensée...

Je me sentais mal. Je me suis excusé.

Mon copain Martin est originaire de Victoriaville, au pays des Bois-Francs.

Nous avons fait la paix et il en rit encore. Je sens qu'il va raconter cette affaire longtemps. Valait mieux que ça soit moi qui vous l'apprenne.

Le non-événement

Pas fort pour un sénateur... Le monsieur Brazeau aux gros bras pratique les arts martiaux et il se vide au premier round, complètement fini pour le deuxième.

Qu'est-ce que font les sénateurs au juste? À quoi ils pensent?

Je ne crois pas non plus que ce soit une bonne idée pour l'ego du gagnant, qui était déjà assez énorme merci.

Pas fort non plus tous ceux qui ont pris cette farce au sérieux et en ont parlé abondamment. Parlez-moi d'un non-événement. On dirait que les gens n'ont rien à faire et avalent n'importe quoi.

Au moins, il y a les 200 000 $ remis à une bonne cause...

Tous derrière les Sénateurs!

Bon, il n'y aura pas de séries éliminatoires pour nous, rien que la saga des Nordiques pour nous tenir aux aguets. Dommage. La ville est tellement vivante quand le Canadien est en action au printemps. On sort, il fait beau et tout...

Il faudra donc se joindre à la cinquantaine de téléspectateurs québécois qui suivent les matchs des Sénateurs... Go! Sens! Go!

J'ai toujours du mal avec les Sénateurs parce que leur logo ne montre pas un sénateur, mais un centurion, ce qui n'a rien à voir.

J'ai l'impression qu'ils nous prennent pour des cons.