Il y a une petite clique de lecteurs fâchée contre moi parce que je n'ai pas une haute estime de la Ligue canadienne de football. Il y en a même un qui m'a traité de lâche parce que je ne réponds pas à ses courriels.

D'abord, aucune loi ne m'oblige à répondre à tous les courriels. Je n'ai pas l'âme d'un blogueur.

Et puis, je ne réponds plus à ceux qui sont trop agressifs. Ma religion me l'interdit ainsi que mon médecin qui m'ordonne de gérer mon stress, de rester calme, rapport à ma tension artérielle.

Une des raisons pour lesquelles je préfère de loin la NFL à la CFL est l'arbitrage.

À mon arrivée à La Presse, c'était au temps des machines à écrire en fer, j'ai été affecté au football canadien. La direction de la Ligue canadienne nous envoyait des communiqués en anglais seulement. En fait, nous n'existions à peu près pas pour eux. Les quelques fois où mes patrons m'ont envoyé aux États-Unis pour couvrir des matchs de la NFL, j'ai été reçu avec beaucoup de professionnalisme et même de chaleur.

Mais bon.

Au Canada, ça s'est amélioré à bien des égards depuis, mais pas assez à mon goût. L'arbitrage, par exemple, demeure broche à foin.

Quelle ne fut pas ma surprise, hier, en apprenant que l'officiel Rick Berezowski avait été congédié à la suite d'une affreuse performance, que j'ai vue, lors du dernier match entre les Alouettes et les Blue Bombers de Winnipeg. Trois décisions douteuses de suite dans les trois derniers jeux du match.

Trois de suite, c'est beaucoup. Je ne veux pas vous faire de peine, mais les Alouettes l'ont perdu ce match (même s'ils l'ont emporté 32-26).

Si vous ne me croyez pas, demandez à Pierre Vercheval. Je me souviens de l'un de ses commentaires plus tôt dans la saison pendant une belle poussée de l'attaque montréalaise: «Belle poussée des Alouettes, mais si les officiels appelaient les infractions, ça ne serait pas aussi beau...»

Et il nous a expliqué où, quand et qui. Voilà ce qu'on attend d'un analyste: de l'honnêteté.

Pour en revenir à mes amis fâchés et au lâche que je serais, votre premier courriel était une longue attaque en règle adressée à la page des lecteurs de La Presse. Vous vouliez surtout être publiés. Sauf que la dame qui est responsable de cette section du journal me transmet toujours les courriels qui me sont destinés.

Je n'avais pas envie de vous répondre pour ne pas gâcher votre plaisir de m'attaquer publiquement. Je suis peut-être lâche, mais j'ai un bon coeur.

Hawaii

Si jamais fiston aime le surfing, sachez qu'une école à Hawaii offre le programme sports-études en surfing.

Sinon, plus près de nous, à Lévis, il y a le programme sports-études en quilles.

Easy, P.K...

Je suis un fan de P.K. Subban, un joueur immense, fort dans tous les aspects du jeu. Un défenseur qui, si tout va bien, deviendra une grande star.

La seule chose qu'on peut lui reprocher, c'est un surplus d'exubérance qui le pousse parfois à ne pas réfléchir et à en faire trop. Remarquez que je n'accorde aucune importance aux vétérans des équipes adverses qui se plaignent d'un manque de respect. Comme disait un de mes anciens entraîneurs: ferme ta gueule et joue, c'est tout.

Mais lever le genou contre un coéquipier à l'entraînement, non. Vraiment trop con. Ce genre de geste peut gâcher une ambiance à l'interne.

Max Pacioretty avait raison de se mettre en colère. Les deux hommes se sont échangé quelques taloches et des gros mots, mais ce n'est pas grave, même si les médias se sont énervés. Voyez ça comme des frères qui se chicanent et se tapent un peu sur la gueule. Des frères qui sont des enfants, même de grands enfants. Mais il ne faut pas que ça aille plus loin...

Mon ancien coach avait l'habitude d'imposer des exercices très astreignants aux deux fautifs. Genre cinq longueurs de patinoire à pleine vitesse, suivies de 20 push-ups. Les autres, en pause, pouvaient se moquer d'eux.

Ah, la bonne vieille discipline de fer qui fait gagner des matchs... Elle a disparu avec la montée des salaires, hélas.

Il reste que ça s'annonce mal pour la défense des p'tits gars. Yemelin incapable de mériter un poste régulier, voilà une déception qui doit déranger les plans de Jacques Martin. Le monsieur n'a pas 18 ans à ce que je sache.

Et le genou de Markov qui ne guérit pas... Il va falloir que Diaz soit vraiment bon et que P.K. garde la tête froide.

On ne peut pas dire que ça sent la Coupe Stanley.

Photo: PC

L'officiel Rick Berezowski a rendu trois décisions douteuses de suite à la fin du match entre les Alouettes et les Blue Bombers, vendredi dernier. Il a été congédié cette semaine.