Parmi les nombreuses personnalités qu'on a vues et entendues exprimer leur peine quant à la tragédie aérienne qui a eu lieu en Russie, il y avait celle d'Alexei Yashin, qui a passé les dernières années dans la KHL après avoir perdu sa crédibilité dans la LNH où il a empoché des sommes fabuleuses sans jamais jouer à la hauteur de son énorme potentiel. La KHL sert, entre autres choses, aux Alex Yashin du hockey.

Notre ami Alex Kovalev, peut-être le plus nord-américain des Russes, a fini par retourner dans son pays lui aussi, faute d'offres en Amérique.

La KHL dérange la LNH à plusieurs points de vue. Les clubs nord-américains ont revu leur façon de repêcher des joueurs européens, russes surtout, en se demandant si le jeune homme traversera l'Atlantique ou préférera rester chez lui, chez papa maman, où on lui offre presque autant d'argent.

La KHL sert aussi de contrepoids dans les négociations avec les clubs de la LNH. Si je ne m'entends pas avec vous, je peux toujours rester ou aller en Europe...

Et puis, quoi de mieux pour les joueurs insatisfaits, qui partent en boudant! La LNH a dû négocier ferme avec les dirigeants russes, pas complexés du tout, aux activités souvent troubles, pour éviter de se faire dévaliser.

La récente tragédie nous rappelle que, de plus en plus, les hockeyeurs du monde entier sont attirés par la grande ligue de Russie. Qu'est-ce qu'un gagnant de la Coupe Stanley et entraîneur des Red Wings de Detroit comme Brad McCrimmon est allé faire à Yaroslav, en Russie?

Le goût de l'aventure? Du nouveau? Le goût du voyage bien payé? Une visite culturelle?

Les gens du hockey ne savaient peut-être pas que le Russie n'est pas portée sur l'entretien de ses équipements. Les experts savent que les avions russes qui volent à l'intérieur sont bien entretenus et que ceux qui volent à l'interne le sont beaucoup moins.

Les hockeyeurs savaient-ils que la corruption sévit dans tous les domaines en Russie et que la catastrophe de Tchernobyl, en Ukraine, a été causée par une grande négligence au niveau de l'entretien?

Cet accident, et la paranoïa qui suivra, risque de faire très mal aux rivaux de la LNH. Je ne crois pas qu'on verra beaucoup d'autres Brad McCrimmon en Russie.

Il y a des sommes d'argent importantes qui vont changer de main.

Messieurs, taisez-vous!

Parlant d'argent, la NBA risque d'être paralysée par un lock-out comme elle l'a été il y a 13 ans. Et ces gens-là ne sont pas payés avec des pinottes.

Sauf que cette fois, les agents de joueurs et l'Association des joueurs ont retenu des leçons qu'ils tentent de transmettre à leurs stars, dont certains ne sont pas commodes.

Il y a 13 ans, par exemple, Patrick Ewing, une des plus grandes vedettes, avait tenté d'amadouer les amateurs de basketball en déclarant ceci: «Il est vrai que nous gagnons beaucoup d'argent, mais il faut comprendre que nous dépensons beaucoup.»

Cette petite phrase avait provoqué l'effet contraire.

Une autre déclaration inoubliable, celle de Kenny Anderson, qui dépensait, à l'époque, 75 000$ en assurances pour ses huit automobiles de luxe: «Je vais peut-être devoir vendre une voiture, la Mercedes, par exemple.»

Le public s'est mis à détester ces hommes méprisants et déconnectés de la réalité. (Je me souviens qu'à peu près à la même époque, le hockeyeur préféré du tout le Québec demandait un salaire annuel de 5 millions «pour assurer le bien-être de sa famille.»)

Dans la NBA de 2011, les joueurs ont maintenant reçu l'ordre de se taire et de ne pas afficher leur train de vie luxueux.

Selon le New York Times, quelques farces plates auraient tout de même circulé dans les médias sociaux, comme: «Est-ce que j'aurai droit au B.S. (welfare) puisqu'il s'agit d'un lock-out?»

On rit peut-être, mais ce n'est pas drôle venant d'un milieu où le salaire moyen est de 5 millions.

Funérailles de Jean Trottier

Avis aux gens de Rosemont et d'ailleurs, la dépouille de Jean Trottier, grand responsable du hockey mineur et bénévole dans le quartier, sera exposée au Salon funéraire Guilbault, angle Masson et Saint-Michel, le 16 septembre, à compter de 18h.

Le lendemain à 13h, un service funèbre sera célébré à l'église Saint-Esprit, rue Masson.

Ses nombreux anciens joueurs, ainsi que les hockeyeurs et hockeyeuses actuels, voudront lui rendre un hommage bien mérité.

Photo: AFP

La tragédie qui a coûté la vie à tous les joueurs du Lokomotiv de Yaroslavl, sauf un, a débordé les frontières de la Russie. De jeunes femmes ont porté des fleurs près d'un aréna suédois à la mémoire de Stefan Liv, gardien numéro 1 de l'équipe.