Les Carabins de l'Université de Montréal lancent leur nouvelle saison demain soir au CEPSUM en recevant les Redmen de McGill. François Mathieu y sera. Cet étudiant des HEC termine son stage à l'université et il a été de l'aventure des Carabins depuis leurs débuts en 2002. Il les suit sur la route, il en parle sur le campus...

«Quand ils sont arrivés, j'espérais une ambiance comme dans les universités américaines, une foule d'étudiants fans de l'équipe, mais jusqu'en 2008, les Carabins occupaient une toute petite place dans les préoccupations des étudiants. Rien à voir avec McGill, par exemple, où les étudiants sont presque tous des partisans.

«Maintenant. c'est beaucoup mieux. Les Associations étudiantes se sont engagées, les cheerleaders sont présents partout, les médias en parlent un peu plus, les tailgates commencent à prendre du volume.

«Quand nous regardons ce qui se passe à Québec et Sherbrooke, les équipes de football universitaires ont droit à beaucoup de couverture médiatique. À leurs tailgates, c'est toute la population qui est présente, pas seulement les étudiants.

«Je sais que Montréal a trois équipes professionnelles et qu'il y a beaucoup d'autre chose à faire chez nous. Mais c'est frustrant quand on supporte les Carabins...»

Quelles sont les grands sujets de conversation sur le campus? «D'abord, il y a les travaux, la quantité de travail. Et puis, il y a les partys. En pleine saison de football, je dirais que les Carabins ont maintenant atteint le top 5. Ça se parle de plus en plus.»

Et les droits de scolarité? «On n'en parle pas beaucoup aux HEC parce que les hausses sont acceptées. Mais ce n'est pas le cas dans toutes les facultés. Les étudiants des HEC sont plus à droite que ceux du département d'anthropologie, par exemple...»

Quelle est la réputation des joueurs des Carabins sur le campus?

«Au début, elle était mauvaise. Il y avait des étudiants pas très sérieux. Si on regarde, il y a toujours plusieurs joueurs inscrits en arts et science. Ce n'est même pas une faculté. Certains joueurs ne méritaient pas d'être admis à l'université. On les a beaucoup aidés...

«Mais il ne faut pas généraliser, certains sont de très bons étudiants en droit, médecine, aux HEC...

«On les reconnaît à leurs vêtements. Ils sont les seuls à porter les vêtements des Carabins qui ne sont pas accessibles aux autres étudiants.

«Certaines filles, les plus jeunes, sont impressionnées par les joueurs de football. C'est normal. Le quart-arrière attirera toujours la cheerleader. C'est un classique.

«Mais les filles ne parlent jamais de football. Elles viennent aux matchs parce que c'est un happening. Elles accompagnent des gars. Si ce n'était pas de moi, ma blonde, qui étudie aux HEC, ne serait jamais allée à une seule partie...»

Maciocia

«Il y a eu, sous Marc Santerre, des problèmes sur et à l'extérieur du terrain. Voilà ce que la direction lui reprochait. J'avais confiance en Santerre quand il est arrivé. Mais en plus des problèmes, l'équipe ne gagnait pas plus, de poursuivre Mathieu.

Et Danny Maciocia? «J'ai une grande confiance en lui. Je crois qu'il va permettre aux Carabins de gravir un autre échelon et de rejoindre le Rouge et Or de Laval.

«Nous avons toujours eu une bonne défense et nous ajoutons un entraîneur spécialisé dans l'attaque.

«Pour le recrutement, un domaine où tout se joue, Maciocia ajoute un gros avantage. Les footballeurs veulent jouer pour le meilleur coach, celui qui a gagné la Coupe Grey et qui a des contacts dans le football professionnel.

«Je suis très enthousiaste pour la nouvelle saison. Je prédis une fiche de 8-1 aux Carabins. «

Et vous, êtes-vous excités? Ça commence demain soir à 19h... avec tailgate à 17h.