Nous aurons bientôt une nouvelle chaîne de télé sportive. Grande nouvelle, en effet, comme plusieurs dans le milieu nous l'ont dit et répété.

Bonne nouvelle pour les amateurs de sports, les athlètes amateurs, les vendeurs de sports, de SUV et de Viagra et, surtout, pour les étudiants en journalisme qui rêvent d'une carrière.

Il s'agira d'une bonne nouvelle à condition d'accorder de la place aux jeunes, justement, et de penser au sport amateur, le grand négligé au royaume du CH. On pourrait aussi placer quelques filles de talent à des postes-clés. Sinon, comme disent les Anglos, more of the same ne nous apportera rien.

Parle-t-on d'une plus grande ouverture d'esprit? De plus de sens critique? Ça serait merveilleux.

Dans bien des entrevues, vous avez l'impression que si l'athlète posait les questions, vous auriez droit à la même information. Tout en clichés, en flatterie, et surtout pas de critiques négatives même si le sujet mérite une tonne de reproches. Surtout pas.

Pour les jeunes aspirants reporters, le problème est lié à la réalité de nos médias sportifs, télévisuels et autres, qui sont probablement les plus conservateurs. L'originalité, la fantaisie ne sont pas toujours de mise.

Un jeune qui voudrait faire les choses de manière différente, qui voudrait creuser des sujets, mettre des déclarations et des actes en doute, contredire, a-t-il des chances d'être embauché? On l'espère bien. Mais, jusqu'ici, on les a surtout voulu obéissants, attachés à de vieilles habitudes, totalement soumis aux aînés.

L'occasion est belle pour changer tout ça.

On verra bien et, sur ce, bonne chance à tous.

Vuvuzela

La nouvelle est passée discrètement cet été: le mot «vuvuzela» sera admis dans le Petit Robert en 2012. Même si l'appareil est banni, avec raison, dans plusieurs stades après avoir presque gâché la Coupe du monde en Afrique du Sud.

Personnellement, j'interdirais la vente de vuvuzela, sauf au Carnaval de Québec, où il s'agit d'un droit acquis.

Joyeux Noël

Quand le collègue Réjean a annoncé qu'il quittait La Presse, je me suis aussitôt posé une question: qui va écrire le conte de Noël dans la section des sports?

Le conte de Noël, c'était l'affaire de Réjean, maître en la matière. Les aventures de Flower, de Tiger, du Sénateur, une belle éplorée, un enfant malheureux... et Réjean arrivait toujours à toucher le coeur du lecteur.

Et j'ai aussitôt pensé à des excuses, au cas où le patron penserait à moi l'hiver prochain. J'ai pensé à: «Ma copine est en train d'accoucher. Ses contractions ont commencé...»

Il ne me croirait pas. Ou bien: «Les médecins me donnent trois mois à vivre, je ne suis pas dans l'esprit des Fêtes.» Je pourrais m'en sortir ensuite en disant que je suis passé au travers grâce à une soif de vivre et une volonté de fer. Ça arrive.

Si vous avez d'autres idées, elles sont les bienvenues...

Ubiparipovic

Cette fois, je crois que l'Impact a mis le doigt sur le bobo. Notre misérable équipe de soccer a embauché un Bosniaque et nous savons tous qu'une bonne partie des meilleurs athlètes de la planète viennent de l'ex-Yougoslavie.

Souvenez-vous de la Croatie, avec ses six millions d'habitants, dans le carré d'as de la Coupe du monde de football. Et regardez dans la plupart des autres sports, il y a toujours un Serbe, un Croate ou un Bosniaque parmi les meilleurs. Cyclisme, basketball, water-polo, athlétisme, tennis, soccer...

Il doit y avoir quelque chose dans l'air de la côte dalmate qui fait que cette race de grands costauds a du mollet et des couilles en acier. Il n'y a pas de moumoune dans ce coin du monde, même qu'ils sont un peu trop durs dans leurs relations interpersonnelles.

Et puis notre Bosniaque a un nom d'enfer: Sinisa Ubiparipovic.