Les bonnes gens du vélo de montagne nous ont offert hier une petite démonstration de leur savoir-faire sur une piste improvisée dans un champ de boue derrière le TAZ. Leur rêve est de voir les 194 hectares libres de l'ancienne carrière Miron recouverts de pistes et de pédaleurs. Ils se sont exécutés sur une pump track, et si vous ne savez pas ce que c'est, vous êtes un peu out. Je connais les secrets de la pump track depuis hier.
Jérôme Pelland, de l'IMBA (International Mountain Bicycling Association), dessine et construit des pistes en plus de promouvoir le vélo de montagne. Il rêve de sept sites en plein coeur de Montréal.
«Montréal est la seule grande ville nord-américaine à ne pas avoir de piste de vélo de montagne. Toronto en a sept... Il y a, selon nos chiffres, 50 000 adeptes du vélo de montagne à Montréal. Mais les champions viennent tous de la région de Québec qui est bien pourvue en installations.»
Et quand peut-on s'attendre à voir des sites montréalais en action?
«Difficile à dire, nous attendons les décisions de la Ville.»
Bonne chance...
Un joli brassage d'idées a aussi eu lieu aux abords de la petite piste.
Les Amis de la montagne étaient présents. Un des sites prévus serait construit sur notre fameuse butte, déjà si piétinée et envahie. Les Amis de la montagne passent souvent pour des méchants écolos, mais s'ils n'étaient pas là, on verrait des horreurs se produire sur le mont Royal.
Sylvie Guilbeault, présidente: «Jusqu'ici, nous approuvons un des choix, soit un terrain libre derrière le CEPSUM.»
Il y avait aussi des policiers de l'escouade à vélo. Sachez qu'il est illégal de faire du vélo de montagne sur le mont Royal.
Le sergent Pascal Richard: «Nous ne les chassons plus, les cyclistes reviennent tout le temps. Nous ne pouvons pas contrôler la situation. S'il y avait une piste pour eux, ils ne se promèneraient plus dans les sentiers de piétons.»
Ce à quoi Jérôme Pelland, de l'IMBA, répond: «Les gens disent que les cyclistes abîment les sentiers. Mais nous savons que ce sont surtout les piétons qui les détruisent. Nous avons des études là-dessus.»
Ainsi avance une ville, en discutant, en se divisant l'espace, en essayant de ne pas trop s'entrechoquer...
Reste la Ville.
Si l'on se fie à ma longue expérience, on en a pour des années à attendre ces sites de vélo de montagne.
Parlez-en à Michel Comeau, le directeur général du TAZ, qui s'est battu pendant des années pour reconstruire son skatepark.
Vive la France!
Parlant d'installations sportives, nos cousins français jouent maintenant du Five Football sur terrains indoors...
Démence
En ces temps où le merveilleux monde du sport découvre les dangers des commotions cérébrales, un médecin américain défie la NFL en exigeant des compensations pour les nombreux anciens footballeurs qui souffrent de démence en vieillissant.
La docteure Eleanor Perfetto est mariée à Ralph Wenzel, un ancien de la NFL qui, à 67 ans souffre de graves problèmes de santé mentale.
L'affaire pourrait devenir un long bras de fer. L'État de la Californie a une obscure loi dans son système de compensation des travailleurs dont les footballeurs pourraient se servir. Il n'est pas obligatoire d'avoir joué en Californie ni d'y résider. Il suffit d'avoir disputé un seul match en sol californien.
À suivre...
Ti-Guy Émond
Les nombreux admirateurs de mon copain Ti-Guy Émond sont invités, le 9 juin prochain, au cabaret l'Enjeu, à Pointe-aux-Trembles, à fêter avec lui ses 50 ans de vie journalistique.
Ti-Guy sera accompagné de quelques-uns des grands noms de la musique country du Québec et il interprétera lui-même ses succès.
Personnellement, je ne me peux plus quand Ti-Guy chante To all the girls I've loved before...