Dans le cadre du March Madness, le président américain Barack Obama a livré ses prédictions, crayon en main, à la télé américaine. Grand connaisseur - il nommait les entraîneurs des équipes -, il penchait pour Kentucky et Kansas.

Un président qui poole en public ne peut pas être un mauvais président, surtout qu'il a décoché une flèche bien méritée aux dirigeants de la NCAA, l'organisme qui régit les sports universitaires américains.

Il les a invités à serrer la vis aux athlètes-étudiants pour qu'ils fassent des études sérieuses. Il a même lancé un joyeux slogan: They can't dunk if they flunk.

On sait qu'au cours des années, des histoires aberrantes d'athlètes-étudiants universitaires qui savaient à peine lire et écrire ont été dénoncées et les coupables, soit les dirigeants de certaines universités, ont été pénalisés.

À une époque, certains athlètes suivaient des cours de dactylographie et autres matières qui ne demandaient pas trop d'effort. Mon anecdote préférée est celle de basketteurs qui obtenaient un crédit pour aller voir un film par semaine. La direction de l'école payait et leur remettait un billet. Un d'entre eux a été pris à donner son billet à des amis qui lui faisaient un rapport sur le film.

Le problème est beaucoup moins présent dans nos universités canadiennes, où les sports ne sont pas des machines à imprimer de l'argent. Le March Madness, par exemple, comme les matchs et les bowls du football, rapportent des sommes fabuleuses aux universités, qui s'en servent pour se financer, pour créer des nouvelles facultés ou pour encourager la recherche scientifique.

Mais les athlètes qui n'accèdent pas aux rangs professionnels se retrouvent sur le trottoir sans instruction.

Cela dit, n'allez pas croire que tout est propre propre dans nos sports universitaires canadiens. Espérons que des efforts sont faits pour que les jeunes sortent de l'école avec un minimum de formation.

Mais encore...

Entendu à la télé lors d'une entrevue avec Mathieu Darche, du Canadien, ancien capitaine des Redmen de McGill.

Pourquoi avoir une éducation était-il si important pour toi?

Darche a été poli et il a répondu que dans sa famille, les études ont toujours été aussi importantes que le sport.

Personnellement, j'aurais été moins gentil. J'aurais peut-être répondu que c'était pour ne pas poser des questions stupides comme celle-là.

Les Flying...

Tous les observateurs semblent d'accord: la force du Canadien est sa vitesse.

Voilà deux bonnes nouvelles: 1- le CH a au moins une force; 2- c'est la plus divertissante.

Ça nous rappelle les Flying Frechmen du temps de Maurice Richard, alors que le reste de la LNH avait du mal à suivre les Montréalais. (Le nom était calqué sur celui des Flying Dutchmen, les patineurs néerlandais de vitesse longue piste, déjà célèbres.)

Mais il serait malvenu de surnommer le CH d'aujourd'hui les Français volants, n'est-ce pas? Mon collègue Réjean ne le prendrait pas. Alors les Flying quoi? Les Flying Ruskies? Les Flying Nations unies? J'attends vos suggestions.

Le détail

Les séries éliminatoires approchent, et il semble bien que nos p'tits gars y seront. Quatre-vingt-treize pour cent de chances, selon certains spécialistes des probabilités.

Et puis une fois dans le détail, voici ce que les rivaux du Canadien vont se dire: ils sont rapides, mais ils sont petits. Brassons-les, surtout qu'il n'y a plus d'homme fort comme Georges Laraque pour protéger les vedettes. Brassons surtout leur grand meneur de jeu, Andrei Markov, ainsi que leur gardien Halak, qui est très efficace quand il n'y a personne devant lui.

Dans la LNH, on ne se casse pas la tête pour créer des stratégies, on casse des bras et des jambes. Pour le Canadien, la meilleure façon de s'en sortir, la plus intimidante, est de marquer quand on a l'avantage d'un homme.

C'est Pierre Bouchard qui le dit: «Notre plus grand intimidateur, dans le temps, était notre attaque à cinq, pas moi.»

Photo: AFP

Le président américain Barack Obama a récemment décoché une flèche bien méritée aux dirigeants de la NCAA.