C'était donc jour de défilé et de festivités à La Nouvelle-Orléans, hier, et qu'est-ce qu'on n'aurait pas donné pour y être.

On pouvait sentir les crevettes frites et le gumbo, même à la télé. Pour les écrevisses, il faudrait m'expliquer comment les manger. J'en avais acheté lors d'une visite en Louisiane, mais je ne savais pas quoi en faire. Il y avait beaucoup de monde sur la terrasse et j'étais gêné. Je les ai laissées, un peu honteux.

Mais bon. Cela ne nous explique pas ce qui a pris à l'entraîneur Sean Payton, des Saints, de commencer la deuxième demie avec un botté court. Une décision très risquée, à mon avis, avec un score de 10-6 en faveur des Colts.

Demandons au coach Marc Santerre, des Carabins de l'Université de Montréal. «C'est la beauté de cette équipe. Elle a décidé de jouer pour gagner, de prendre des risques contre une équipe qui était favorite pour l'emporter. Les Saints ont surpris tout le monde, moi le premier...

«Payton a dit après le match que ce jeu fonctionnait très bien à l'entraînement. Nous avons tous des jeux de botté court et le sien allait bien. Il a pris une chance et ça lui a rapporté. Les Saints ont pris les devants tout de suite après.

«Même chose pour le touché raté au quatrième essai, à une verge des buts. Moi, j'aurais botté. La tentative des Saints a échoué, mais ils ont laissé les Colts reprendre le ballon à leur ligne d'une verge. Il n'y avait pas trop de dégâts.

«On ne voit plus tellement de jeux-surprises dans la NFL. Les équipes pratiquent un jeu très conservateur. On en voit par contre beaucoup au football collégial.

«Dans la NFL, on joue formation contre formation en tentant d'isoler des joueurs à un contre un ou de profiter des faiblesses de l'adversaire.

«Les Saints ont décidé de casser des oeufs pour faire leur omelette et j'ai bien apprécié le spectacle.»

Merci coach.

Gratos

Le chroniqueur Jeff Duncan, du Times-Picayune de Louisiane: «Drew Brees et Shawn Payton ne seront plus jamais capables de payer un repas ou un verre dans un restaurant de La Nouvelle-Orléans...»

Mardi gras

À entendre nos collègues américains parler du Mardi gras, il me semble qu'un petit cours de religion catholique est de mise.

Le Mardi gras n'est pas le début d'une saison de party, contrairement à ce qu'ils croient.

En fait, le Mardi gras est la fin du party. Parce que le lendemain est le mercredi des Cendres, où on vous dépose une pincée de cendre sur la tête pour vous rappeler que vous n'êtes qu'une poignée de poussière et que vous allez redevenir une poignée de poussière.

Nos curés avaient le don de nous égayer avec leur langage lugubre. Et on ne parle pas de brûler en enfer pour l'Éternité. (Les majuscules ont quelque chose à y voir aussi. Ça fait plus officiel.)

Et là, le mercredi, alors que vous avez la gueule de bois à cause du Mardi gras, c'est le carême qui commence. Vous ne buvez plus, vous ne baisez plus, vous jeûnez le plus possible et vous allez à la messe le plus possible. Pendant 40 jours.

C'est pour bientôt, mardi et mercredi prochains, en fait. Préparez-vous, sinon ce sera l'enfer pour vous à la fin de vos jours. TOUJOURS vous brûlerez, JAMAIS vous ne sortirez.

Surtout les jeunes.