Vous savez que l'Impact de Montréal a remporté le championnat de la première division des USL. Vous ne savez peut-être pas que sa filiale de Trois-Rivières, l'Attak, a remporté celui de la CSL, une ligue où elle est la seule équipe québécoise.

La moitié des matchs à Trois-Rivières, l'autre dans différentes banlieues de Toronto. Tous les entraînements de l'équipe ont lieu à Montréal, tous les matchs à l'extérieur de la ville. Il faut que les p'tits gars soient bien décidés... Rien à voir avec les écoles qui vous promettent une vie sans stress, ni pression, ni effort soutenu à fournir...

On parle d'une ligue mineure, mes amis. Les voyages en Ontario se font tous en autocar, parfois l'aller-retour le même jour. Il faut apprendre à dormir en roulant et aussi à supporter ses coéquipiers en tout temps. Une vie qui forme la jeunesse...

Samuel De Chantal-Dumont, 18 ans, étudiant en sciences de la santé au cégep Édouard-Montpetit, était de la finale, à Toronto, contre les Serbian White Eagles. «Il y avait environ 200 spectateurs et je pense qu'ils étaient tous serbes. Ils étaient très engagés dans la partie, très excités. Le jeu était dur.»

Zéro-zéro après 90 minutes, zéro-zéro après la prolongation... L'Attak a remporté le match 3-2 en tirs de barrage. Une victoire que les jeunes n'oublieront jamais.

«Les entraîneurs nous ont appris à nous comporter en professionnels pendant toute la saison. Nous avons été sérieux et nous avons obtenu des résultats. Mais dans l'autobus, au retour, on a laissé aller notre fou et les entraîneurs aussi.»

Et l'autocar est tombé en panne, bien sûr, comme cela s'est produit plusieurs fois pendant la saison.

«Le voyage dure environ six heures, plus si on s'arrête pour manger. Mais cette fois, le voyage nous a paru pas mal plus court...»

Samuel pense évidemment à porter les couleurs du grand club, l'Impact, un jour. Soulignons cependant que le soccer mineur québécois a fait de grands pas au cours des dernières années, en dominant le soccer canadien à presque tous les niveaux, par exemple.

«La fédération québécoise a des contacts en Europe et je connais des Québécois qui jouent en Allemagne, Belgique, France, Danemark... J'aimerais bien tenter ma chance en Europe si l'occasion se produit. C'est plus facile de gagner sa vie en jouant au soccer là-bas.»

Bonne chance, Samuel et, encore une fois, félicitations pour le courage devant l'adversité.

Chez les filles...

Et puisque nous sommes dans les histoires heureuses, coup de fil à Danièle Sauvageau, directrice générale du programme de hockey féminin à l'Université de Montréal. Son équipe d'expansion a une fiche de 4-0 en ce début de saison.

«Évidemment, on est très contentes. On savait qu'on battrait certaines équipes, mais quatre de suite, c'est beaucoup. Nous sommes contentes, mais pas vraiment surprises. Nous avons une nouvelle équipe, mais il y a des joueuses d'expérience, des filles qui ont choisi de faire une maîtrise à Montréal pour terminer leur carrière avec les Carabins.»

Vendredi soir, le grand test, contre les championnes canadiennes, les Martlets de McGill, qui seront largement favorites.

«Nous voulons être compétitives. Les Martlets ont perdu quelques joueuses importantes, elles ne sont pas aussi fortes que l'an dernier, mais leur programme leur assure toujours de la relève. Elles ont toujours un noyau solide avec de l'expérience.

«Mais nous sommes sur une lancée, on se connaît mieux après quatre parties.» À suivre.

Jeux de mots

En ces temps de campagnes électorales municipales, le candidat Frédéric Veilleux, à Drummondville, a pondu comme slogan: Votez pour le changement, c'est Maire Veilleux.

La pognez-vous?

À L'Annonciation, nos espions nous parlent de l'Agence de rencontre qui fesse.

Dans le même coin, à Rivière-Rouge, il y a aussi les mini-entrepôts Kriss-tou.

Je suis certain qu'ils ont beaucoup ri de leur trait d'esprit...