L'Impact, qui a terminé au cinquième rang à la fin du calendrier régulier, affrontera l'équipe de septième place, les Whitecaps de Vancouver, en finale de la première division des USL. Ce qui lui a permis le choix du terrain dans cette série finale aller-retour. Le club montréalais a décidé de commencer à Vancouver.

Reste maintenant à battre les champions de 2008 et à ramener les grands honneurs à Montréal. La dernière fois, c'était en 2004; depuis, l'Impact a pris l'habitude de décevoir en séries. Mais pas cette année, semble-t-il. Mauro Biello, capitaine, joueur et entraîneur-adjoint, parlait hier des vieux rivaux canadiens. «Ils ont fait le même parcours que nous. Ils ont tout gagné l'an dernier, mais ils ont fait beaucoup de changements cette année. Leur début de saison a été difficile, ils ont progressé en cours de route et ils se sont classés de justesse en séries. Et puis, ils ont éliminé les deux meilleurs clubs des USL, Caroline et Portland.

«Ça donne deux clubs sur une lancée, deux clubs confiants. Tout est en place pour une bonne finale canadienne.»

L'Impact a remporté ses trois matchs contre les Whitecaps cette saison (1-0, 2-1, 2-1), mais Biello n'y attache aucune importance. «Ce n'est plus la même équipe. Ils ont lentement digéré le système de leur entraîneur (le Norvégien Teitur Thordarson). Ils aiment mettre de la pression sur nos défenseurs, leur faire commettre des erreurs, récupérer le deuxième ballon.

«À mon avis, a poursuivi Biello, ce sera la plus dure série des trois. D'abord, c'est une finale et les deux clubs sont affamés. Sur le terrain, il y aura pas mal de joueurs qui ont porté les couleurs des deux équipes. Charles G'Beke, notre ancien attaquant, est un de leurs joueurs-clés.»

Mauro Biello parlait comme un entraîneur, hier, même s'il devra probablement faire sa part sur le terrain. Il est entré en jeu pour les 15 dernières minutes lors de la dernière victoire de l'Impact à Porto Rico.

«Notre directive est très claire, il faut jouer le premier match à Vancouver comme s'il s'agissait de la finale, comme du seul match de finale. Il faut le gagner, on ne jouera pas pour la nulle.»

Voilà qui augure bien, côté spectacle. Ces longs matchs stratégiques de 0-0, fréquents en soccer, sont assommants.

La télé de la SRC, qui avait ignoré les matchs éliminatoires de l'Impact ainsi que la rencontre Carabins-Rouge et Or - la SRC détient les droits sur ces deux compétitions sportives - a fait savoir hier que les deux matchs de la finale seront présentés, le premier, samedi, à compter de 22h30. Bravo. Tout ça est un peu tard, mais bravo quand même.

Ville de champions?

Bien sûr que non. Tant que le CH ne gagnera pas la Coupe Stanley, et ça ne semble pas être pour cette année, on ne parlera pas de ville de champions.

Il reste que les Alouettes et l'Impact pourraient bien donner deux championnats sportifs à Montréal. Deux dans la même année, ce n'est pas rien. Préparez vos chaises pliantes, au cas.

Et puis, deux championnats sportifs, c'est mieux que le championnat des nids-de-poule et de la corruption municipale.

Combats de coqs interdits

Le docteur Georges Larivière, ancien entraîneur dans la LHJMQ et ancien professeur à l'Université de Montréal, à propos de Jonathan Roy, qui a décidé de plaider coupable d'agression: «Nous vivons dans une société où les combats de coqs sont interdits. Pourquoi permettre des combats entre des adultes ou des enfants?»

Interrogé sur les ondes de Radio-Canada, Larivière croit que le procès de Jonathan Roy va lancer une onde de choc dans les milieux du hockey junior et mineur. On verra.

Enfin, cette belle conclusion: «Le hockey est un beau sport. Laissons-le exprimer sa beauté.» D'accord à 100%.