Ce soir, pendant que toute l'attention sera tournée vers le Canadien, l'Impact poursuivra sa belle aventure en séries éliminatoires en recevant les Islanders de Porto Rico. Ça ne sera pas facile, les Islanders ayant dominé l'Impact cette saison.

Mais, comme on l'a vu la semaine dernière, notre équipe n'est plus la même. Le défenseur Cédric Joqueviel: «Nous avons eu du mal à marquer pendant toute l'année, nous n'avions pas marqué un but contre Charleston en trois matchs, mais nous venons de leur en mettre quatre en deux parties de séries éliminatoires.

«En deuxième moitié de saison, notre équipe a connu un revirement. Ça ne tient à rien parfois, un grain de sable, et tout bascule de l'autre côté. C'est ce qui nous est arrivé.

«Il faut avancer un peu plus chaque jour en travaillant fort, ce que nous avons fait. Il fallait que les résultats arrivent un jour. Maintenant, nous marquons des buts! Nous allons peut-être surprendre nos fans et les médias une fois de plus.»

Les Islanders?

«C'est une équipe complète, a poursuivi Joqueviel. Rapide en attaque et contre-attaque, très physique en défense. Et ce n'est pas facile de gagner chez eux, ils sont invaincus à domicile depuis un bout de temps.

«Il faut absolument connaître un bon match chez nous. Toutes nos rencontres contre eux ont été serrées. Les détails vont faire la différence.» L'entraîneur-chef Marc Dos Santos sera dans les gradins, suspendu à la suite d'un carton rouge reçu à Charleston, dimanche. Son adjoint Andrea DiPietrantonio et le capitaine Mauro Biello vont diriger l'équipe.

Dos Santos avoue qu'au cours d'un match, l'entraîneur ne peut plus grand-chose. Tout est dans la préparation.

Ô mon capitaine...

Il serait temps que Jacques Martin règle la question du prochain capitaine, ne serait-ce que pour nous permettre d'entendre et de lire autre chose dans nos médias. Ça devient une angoisse collective...

Pendant que Martin se fait attendre, sans s'énerver, lui, réglons l'affaire tout de suite en nommant Andreï Markov capitaine des glorieux Canadiens.

Markov est de loin le meilleur joueur de l'équipe, il est à Montréal depuis neuf ans, c'est un bonhomme imposant et taciturne, avec un mauvais caractère. Bref, il a tout ce qu'il faut.

Le défenseur du Canadien n'est plus le garçon unilingue russe, timide et renfermé qu'on a vu à ses débuts à Montréal. Aujourd'hui, Markov parle, il fait même des blagues avec les journalistes et ses coéquipiers. Il a changé, comme nous tous, en neuf ans.

Et puis il n'a pas dit non quand on lui a parlé du poste de capitaine.

Racistes, nous?

Entendu à l'une de nos radios sportives, après le combat Jean Pascal-Silvio Franco, qui a attiré à peine 5000 personnes, vendredi...

«Sommes-nous racistes? demande le commentateur numéro un...

- Non, répond le commentateur numéro deux» ...

Je ne veux pas vous faire de peine, mes amis, mais nous sommes racistes comme tout le monde. Nous ne sommes pas au-dessus des autres peuples et vous le savez très bien. Écoutez autour de vous...

Un boxeur noir, même de Montréal, même talentueux et spectaculaire comme Jean Pascal, a toujours eu du mal à vendre des billets. C'est comme ça.

Otis Grant et son gérant Russ Anber l'avaient compris. Plutôt que de mener une carrière locale, où il n'y en avait que pour les Hilton, Cusson, Ouellet et autres, ils se sont exilés aux États-Unis pour tenter leur chance. Résultat: une belle carrière internationale et un championnat du monde.

Lucian Bute, avec beaucoup de charisme et un rapide apprentissage du français, a été le seul - à l'exception d'Eddie Melo peut-être - à avoir franchi la barrière. Même notre autre Roumain, Adrian Diaconu, ne vend pas de billets...

Le dernier combat de Jean Pascal a été décevant aux guichets, en effet, et c'est bien dommage. Plusieurs raisons expliquent ce raté, et le racisme en est une.