Richard Legendre, vice-président exécutif de l'Impact, court dans tous les sens pendant un match de son équipe. Il faut l'accrocher en passant.

Une seule question, M. Legendre: comment se fait-il que les gradins ne soient pas remplis pour un match des séries éliminatoires?

«C'est toujours comme ça en séries: fin septembre, milieu de semaine... Et on sait seulement quelques jours avant le match contre qui on va jouer et quel soir. On aurait préféré mercredi, à cause du Canadien qui joue ce soir, mais ce n'est pas notre décision. Ça ne nous laisse pas beaucoup de temps pour la publicité. Si on gagne cette série, ce sera pareil pour la prochaine partie locale. Tout se fait rapidement et on n'a pas les moyens d'y aller d'un gros blitz publicitaire.»

Il y avait 11 282 spectateurs hier dans un stade qui peut en contenir un peu plus de 13 000. Richard Legendre nous dit que c'est normal.

«L'été, nous avons les jeunes. Les écoles, les équipes de soccer mineur... Mais pas à la fin de septembre. Ça nous montre aussi que nous devons travailler encore, peut-être trouver une autre clientèle.»

Et puis il s'est mis à pleuvoir...

 

On respire mieux

Bon, solide victoire de 2-0. C'est au moins ce qu'il fallait avant de s'envoler pour la Caroline-du-Sud. Une avance d'un petit point n'aurait pas été rassurante du tout, si vous connaissez un peu l'Impact.

Les petits gars ont créé plusieurs occasions en première demie, mais, l'histoire se répète, ils avaient du mal à la mettre dedans, comme disait Réjean Houle, qui avait du mal à la mettre dedans lui aussi. Tony Donatelli a raté une occasion que même mon collègue Paul Journet n'aurait pas laissé filer. David Testo, qui vient justement de Caroline-du-Sud, en a marqué un superbe (10e minute).

Par moments, l'Impact contrôlait le ballon de belle façon, surtout en première demie, mais par la suite, il balbutiait. Mais la chance lui a souri: le Battery a dû jouer toute la deuxième demie à 10, ayant perdu un des ses meilleurs joueurs, Matt Bobo, qui a reçu un carton rouge bien mérité.

C'était le temps de porter le coup fatal et Rocco Placentino, un petit robuste court sur pattes, y est allé d'une garnotte des enfers qui a caressé la barre horizontale. Lucarne! comme ils disent.

On se croise les doigts pour dimanche soir à Charleston. Rien n'est gagné. Ce sera autour de nos gars de jouer pour la nulle...

Une vieille connaissance

Croisé dans les gradins: l'ex-entraîneur-chef John Limniatis. Nos collègues nous disent qu'il n'était pas revenu à un match de l'Impact depuis son congédiement-surprise en début en saison.

Un journaliste doit savoir quand laisser un homme blessé tranquille, n'est-ce pas? Bonjour et porte-toi bien, John.

La gang, mon oeil...

Si jamais j'entends un autre animateur de foule nous appeler «la gang», je crois que je vais le poursuivre en justice pour corruption de la jeunesse.

Mauvaise journée

Deux erreurs se sont glissées dans ma chronique de mercredi dernier.

David Desharnais s'appelle bien David et non pas Daniel et il ne vient pas du hockey junior, mais il a joué à Hamilton l'an dernier. (Je maintiens toutefois le syndrome d'Aurore l'enfant martyre.)

Le terme britannique derby n'est pas un duel aller-retour mais une rencontre entre deux clubs de la même ville, comme Manchester United contre Manchester City. Des lecteurs concèdent qu'on aurait pu utiliser le mot à l'époque de la rivalité Canadien-Nordiques.

Merci à ceux qui m'ont gentiment corrigé. Quant aux autres, allez-y, défoulez-vous, c'est le temps.

Photo: François Roy, La Presse

Mauro Biello et O'Brian Woodbien se retrouveront dimanche soir sur le terrain du Battery de Charleston pour le deuxième affrontement entre les deux équipes.