Ils étaient une quarantaine, tous dans la vingtaine, dans une salle de classe d'une ancienne école du Nouveau-Rosemont devenue centre sportif et communautaire. Une quarantaine de jeunes d'un peu partout au Québec venus disputer un «tournoi majeur» de baby-foot.

Véronique Chouinard, 28 ans, par exemple, est descendue de Québec. Elle était membre de l'équipe du Canada à la dernière Coupe du monde disputée à Aubonne, en banlieue de Paris, en mai dernier.

«J'ai commencé à jouer en 2001 au bar Chicago, le chic Chicago, sur la Côte-Nord où j'ai grandi. Quand je dis aux gens que je joue au baby-foot, ils me répondent: «Ah oui, tu fais tourner des petits bonshommes...» On fait plus que faire tourner des petits bonshommes, on fait des passes, on élabore des défenses, on a chaud, on sue, on panique parfois...»

Véronique est considérée comme la deuxième meilleure joueuse au Québec. «Il y a une fille que je n'arrive pas à battre parce qu'elle est plus forte que moi entre les deux oreilles. C'est un jeu très mental...

«Maintenant, je m'entraîne moins, je suis enceinte. (Le coupable joue justement sur une table voisine...) Je stagne, certaines filles me rejoignent. Je m'entraînais trois heures par jour au début. Dans ce temps-là, ils donnaient deux points d'avance aux filles, pour leur accorder une chance. J'ai mis fin à cette pratique. J'étais capable de battre les gars à égalité...»

Véronique, qui est cadre à la Banque de Montréal, portait la casquette et le chandail de Team Canada. Parlons-en...

«On paie toutes nos dépenses. Ceux qui peuvent se le permettre deviennent des membres de Team Canada. On se rend à la Coupe du monde, qui a toujours lieu en France en mai, et dans des tournois en Caroline-du-Sud et en Virginie, où il y a beaucoup de joueurs. Aux États-Unis, il y a des tournois avec 100 tables et 1000 personnes.

«On fait de beaux voyages, on rencontre du monde de partout, des Français, des Allemands, des Italiens...»

«Disons que pour Team Canada, précise un autre joueur, Alex, il n'y a pas de line up...»

(En passant, les jeunes nous recommandent de voir Frédéric Collignon, sur YouTube, un Belge considéré comme le meilleur baby-footeur au monde. «Ce gars-là se fait des passes par la bande...»)

Sur la scène internationale

Vous ne le savez peut-être pas, mais il y a tout un réseau de baby-foot autour de vous, de la Côte-Nord au Saguenay, en passant par Boucherville et Montréal. Les jeunes sont toujours en contact et organisent des tournois un peu partout, bref, il y a une planète baby-foot qui grouille et se débrouille. Ce week-end dans le Nouveau-Rosemont, les joueurs se disputaient une bourse de 2500$. «Si on gagne, ça paie notre voyage...»

Marc-Éric Gagnon était l'homme du Saguenay avant de déménager à Montréal. Il nous explique qu'il y a plusieurs sortes de tables et de poignées, un outil très important, comme vous le devinez. Certains joueurs portent des gants de golf.

«Nous sommes environ 100 membres actifs dans notre association et 200 membres occasionnels. On fait des petites choses pour amasser des fonds. Nous sommes toujours les meilleurs sur la table Bonzini, qui est française. Mais il y a aussi la Tornado (États-Unis), la Roberto Sports (Italie), la Garlando (Italie), la Tecbal (Allemagne)... Chaque pays se spécialise dans son type de jeu.

«Quand nous jouons en France, la moyenne d'âge des participants est d'environ 40 ans, avec beaucoup de femmes. Même chose aux États-Unis. Nous sommes toujours les plus jeunes, mais on se défend très bien.»

En janvier prochain, certains de nos représentants se rendront à Nantes pour y disputer un grand tournoi. «En France, sur des tables Bonzini, on gagne toujours.»

Pour en savoir plus, ou pour tester vos habiletés, consultez le www.quebecbabyfoot.com ou voyez le forum de discussion à forum.quebecbabyfoot.com.

Feu la Planète des Singes

Dites donc, l'émission 110%, la bonne vieille Planète des Singes, a non seulement changé de nom - c'est maintenant L'Attaque à cinq -, mais de ton aussi.

À l'émission que j'ai vue, les participants parlaient un à la fois et laissaient les autres s'exprimer. Ce qui est bien parce qu'il y a toujours eu des commentateurs intéressants là-dedans, comme Marc De Foy et Jean Perron. Intéressants si on les laisse parler.

J'ai trouvé la nouvelle mouture plutôt agréable. Espérons que ça va durer...

À mon humble avis, le choix des invités est très important. Si on se remet à nous présenter des Michel Girouard et des Pierre Rinfret (pas trop de Jean-Baptiste Lajoie non plus...), nous zapperons.