L'Impact a remporté une victoire de 2-1 dimanche soir (tard) à Vancouver et, mine de rien, cet exploit a enlevé beaucoup de pression à toute l'organisation. Le club montréalais traînait au bas du classement depuis le début de la saison et le voici maintenant au milieu du peloton, en sixième place, après un voyage de trois matchs, à égalité avec Vancouver, justement.

Le directeur-général Nick DeSantis, qui a sèchement congédié l'entraîneur John Limniatis en début de saison, sentait lui aussi que la chaleur augmentait dangereusement dans sa propre cuisine... Le prochain à rendre des comptes aurait bien pu être le directeur technique lui-même.

«Cette victoire est énorme. Un match de six points qui nous a remontés dans le classement. Une défaite aurait été démoralisante.

«Mais ce n'est pas le plus important. Je parle à (l'entraîneur) Marc (Dos Santos) à chaque jour et il me dit que le moral est bon et que l'attitude des joueurs s'améliore. Voilà ce que je veux entendre.

«J'ai regardé le match à Vancouver et c'est exactement ce que j'ai vu. Même à Portland, le match précédent, on méritait une nulle. On a accordé un but dans la dernière minute de la partie. Mais là encore, j'ai aimé l'attitude de nos joueurs.

«Nous sommes maintenant en bonne position pour le reste de la saison. Dans la USL, contrairement à ce qui se passe en Europe, un club peut se permettre un mauvais début de saison. S'il termine en force, il se classe dans les séries et la porte est ouverte. Je suis confiant...»

DeSantis ne manque pas de nous souligner que son nouveau poulain, Dos Santos, présente maintenant une fiche de 3-1-1 en matchs de la USL.

Que voulez-vous dire par «attitude», M. DeSantis?

«L'attitude, c'est d'abord la confiance. Puis la compréhension du système de jeu et de son rôle dans l'équipe. Chaque joueur doit savoir exactement ce qu'il doit faire dans les différentes situations. Marc est très clair et précis dans ses demandes.

«Nous avions perdu notre identité. L'Impact a toujours été une équipe qui dominait en défense et qui imposait le rythme du jeu avec un bon contrôle de ballon. Nous avions perdu ces deux caractéristiques, mais nous les retrouvons peu à peu.»

L'Impact aura maintenant 10 jours pour se reposer et soigner ses bobos après une série de matchs rapprochés. L'équipe en a grandement besoin. Des joueurs importants sont amochés.

«Stefano Pesoni a recommencé à courir. Cédric Joqueviel devrait être prêt dans deux semaines. Nevio Pizzolito a participé aux deux derniers matchs mais il n'est pas à 100%. Trois ou quatre autres joueurs jouent avec des petites blessures qui les ralentissent... Malheureusement, pour Patrick Leduc, les nouvelles sont moins bonnes. Il ne jouera pas avant le mois d'août. Mais ce repos de 10 jours devrait nous rendre de grands services.»

On repart le 18 juin avec trois matchs de suite à Montréal, trois matchs en cinq jours. D'abord contre Toronto dans un match de la Ligue des Champions de la CONCACAF - les chances de survie sont très minces pour les Montréalais -, puis contre Vancouver (le 20) et Miami (le 22), deux matchs du calendrier de la USL.

Il fera beau et les partisans de l'Impact, rassurés, seront plus bruyants que jamais.

L'ironie dans tout ça...

Ainsi donc, Montréal, qui se vante d'être une capitale du cyclisme urbain, ne sait plus quoi faire de ceux qui ont des vélos à 5000$ et qui aiment faire de la vitesse. On leur a imposé des limites de vitesses sur le circuit Gilles-Villeneuve - trop d'accidents, semble-t-il -, ce qui est un peu comme leur dire de mettre leur vélo en vente.

Certaines de ces fusées ont adopté le parc Maisonneuve où la piste leur convient, sauf qu'elle est aussi utilisée par les pédaleurs du dimanche ou de soirée. Et là, ça devient vraiment dangereux.

On a craint aussi qu'ils n'adoptent les pistes cyclables dans la circulation. L'enfer...

Je n'ai pas de solution à proposer, mais je reconnais l'ironie quand je la vois: Montréal la cycliste a déjà eu la plus belle piste au monde. Vous vous souvenez du Vélodrome? Il est maintenant devenu une sorte de jungle.

À l'époque de la transformation, le monde du cyclisme était atterré, mais ne faisait pas le poids devant les fonctionnaires municipaux qui n'avaient pas regardé bien loin. Le tourisme avant le sport. (Même chose pour le golf de premier niveau qui est devenu le parc Maisonneuve, justement. Sauf que l'est de la ville avait bien besoin d'un espace vert...)

Qu'est-ce qu'on fait maintenant avec ces cyclistes athlétiques qui ont certainement des droits eux aussi? Il n'y aurait pas une grande piste de bois démontée quelque part dans les entrepôts de la Ville?

Dans le bon vieux Vélodrome, les fusées n'auraient menacé personne, sauf leur propre personne, bien entendu.