Ainsi donc, Bob Gainey a dit ceci à ses joueurs après l'affreuse deuxième période qu'ils venaient de disputer contre les Oilers d'Edmonton. C'est Saku Koivu qui l'a raconté après le match: «Ce n'est que du hockey, les gars, Relaxez. Amusez-vous. Jouez les uns pour les autres...»

Après les crises et les menaces de Guy Carbonneau, ces paroles ont certainement fait plaisir aux oreilles de ses joueurs.

Plusieurs commentateurs et fans disent que Bob Gainey n'est pas un bon communicateur. C'est qu'il ne parle pas pour rien dire, contrairement à ceux qui affirment qu'il n'est pas un bon communicateur. Allez comprendre...

Dandeneault en rajoute: «Quand Bob parle, tout le monde écoute.»

Si ce n'est pas ça un bon communicateur... Je vous donne un tuyau, je vous fais une passe sur la palette, comme on dit à Rosemont: quand on parle trop, quand on noie un maigre contenu dans des tonnes de bla-bla, il vient un moment où plus personne ne nous écoute.

Dans un monde idéal, on publierait la déclaration de Gainey et on la distribuerait dans les arénas du Québec et du Canada. On la distribuerait aux jeunes, bien sûr, mais on s'assurerait que les entraîneurs et les parents la lisent. Surtout les parents et les entraîneurs, qui sont souvent moins matures que les jeunes dans les arénas.

Relaxez. Amusez-vous... Si c'est bon pour les pros...

Le temps des sucres

À ne pas inviter à la même cabane à sucre: Guy Carbonneau et Alex Kovalev, Mathieu Dandeneault, Alex Tanguay, Carey Price, Georges Laraque, Steve Bégin, (ajoutez les noms que vous voudrez) ...

Où avaient-ils la tête?

On se demande parfois si nos fonctionnaires ont le coeur à l'ouvrage...

Les gens de la Régie des courses, des alcools et des jeux ont désigné Marlon B. Wright pour arbitrer le combat de Lucian Bute, demain soir. Le même Marlon B. Wright, un arbitre très compétent au demeurant, qui avait été mêlé à la controversée décision lors du combat Bute-Andrade, le dernier du champion super-moyen de l'IBF.

C'est un peu comme renommer Henri-Paul Rousseau à la tête de la Caisse de dépôt et de placement du Québec.

Le clan de Fulgencio Zuniga, l'adversaire de Bute, a exigé et obtenu un arbitre de l'extérieur. Avec raison.

La réaction de Stéphan Larouche, l'homme derrière le champion Bute: «Ils ont tout à fait raison. À leur place, j'aurais fait la même chose.»

À l'origine, il aurait fallu que quelqu'un à la Régie étudie le dossier, comme on dit...

Gala Choko

Alexandre Choko est un promoteur d'événements qui fraye dans le milieu depuis quelques années déjà. Je lui ai parlé quelques fois. Beau bonhomme, beau parleur, un peu trop beau parleur à mon goût...

Son gala du 4 avril au Centre Bell, qui met en vedette deux champions obscurs dont la plupart des amateurs de boxe n'avaient jamais entendu les noms, risque d'être annulé, faute de clients. Choko nous expliquait que les amateurs de boxe de New York et Boston viendraient à Montréal en courant.

Il aurait dû me consulter, ou n'importe quel autre observateur de la boxe à Montréal. On lui aurait dit qu'il se racontait des histoires.

L'affaire est tellement grave que le Groupe Gillett, ainsi que le groupe InterBox, tentent de trouver des solutions. Question d'éviter un fiasco qui ternirait l'image de Montréal dans les milieux de la boxe internationale. Question d'éviter la honte...

À bien y penser, le Groupe Gillett aurait dû me consulter lui aussi.

Pas fort, si vous voulez mon avis....

Carnet mondain

Rocket, mon érudit poisson rouge, était plongé dans la biographie de Marie-Chantal Toupin, Un parcours d'espoir...

«C'est intéressant, mon humide ami?

- C'est profond, c'est songé... Pas autant que les 18 autobiographies et best-sellers de Janette Bertrand, mais c'est bien...

- Savais-tu que Marie-Chantal Toupin avait grandi sur la 2e Avenue à Rosemont, près de Masson, exactement comme moi?

- Ça explique pourquoi tu es songé toi aussi, mon barbu préféré...»

Et puis je lui ai appris la terrible nouvelle...

«Tiens-toi bien, Rocket: Michel Therrien et Sophie Chiasson, c'est fini!

- Je vais t'avouer que j'ai toujours eu du mal à croire qu'ils étaient ensemble...

- Eh bien! Ils ne le sont plus. Sophie a déclaré que c'était dur dur d'être femme de coach et que, finalement, «elle s'était choisie».

- Ça aussi c'est deep.»