Nous avons entendu toutes sortes d'explications à la suite du congédiement de Guy Carbonneau. Certaines brillantes, d'autres moins. Certaines émotives, d'autres économiques.

Il a été question de blessures pour expliquer ses problèmes. On a aussi parlé d'inexpérience comme entraîneur de la LNH.

Ces deux arguments ne tiennent pas la route. D'abord, tous les clubs sont ralentis par des blessures et un bon entraîneur doit trouver les moyens de s'en tirer.

 

Quant à son manque d'expérience, avec une espérance de vie de deux ans pour les entraîneurs-chefs, il faut quand même embaucher quelqu'un et il manque parfois de candidats expérimentés. Les entraîneurs doivent bien commencer un jour. Même Scotty Bowman a été une recrue...

Si je peux apporter ma petite contribution au débat, je dirais que Carbo avait deux problèmes majeurs.

La communication, ou la mauvaise communication, avec ses joueurs me semblait le plus important. Remarquez que ce n'est pas facile de s'entendre avec les athlètes professionnels d'aujourd'hui. Ils sont gâtés, ils sont susceptibles... mais il faut bien que quelqu'un ait le courage d'aller derrière le banc. Carbo a choisi de les traiter durement. Cet homme fier pensait à gagner et non à plaire à tout le monde...

Carbonneau est peut-être un homme d'un autre temps, avec des valeurs d'un autre temps, comme l'honnêteté, le sens du devoir, la loyauté... En tout cas, il a mauvais caractère.

Malheureusement, dans l'univers du sport-commerce, ces valeurs ne rapportent plus.

L'autre handicap de Carbo, selon Bob Gainey et les commentateurs les plus sérieux, était son approche tactique. Elle ne plaisait pas aux joueurs, mais, surtout, elle semblait inadéquate à l'heure actuelle. Le Canadien pratiquait un style de jeu unique, semble-t-il, ce qui ne veut pas dire efficace.

Il est possible que ce soit à ce niveau tout simple que le changement le plus important ait lieu et produise les résultats escomptés.

Le prochain

Questionné à savoir qui serait l'entraîneur du CH l'an prochain, le DG Bob Gainey a répondu, fort justement: «On va commencer par cette année, si vous le voulez bien...»

On aura le temps d'en reparler.

Le nom de Patrick Roy circule déjà.

Ouf...

On croirait qu'un être normal ne voudrait jamais mettre le pied dans cette marmite à pression. Mais ne vous inquiétez pas, ils feront la file.

Une fois entraîneur du Canadien, vous êtes connu, invité partout, considéré comme une sommité. Croyez-vous que Jean Perron serait à la télé s'il n'avait pas dirigé le Canadien? Et qui étaient Michel Therrien et Claude Julien avant de se faire crucifier à Montréal?

Il suffit de souffrir pendant deux ans, trois si on est chanceux, et d'en profiter pendant des années...

Facile?

Plusieurs commentateurs ont avancé que Bob Gainey avait bien choisi son moment, parce que le Canadien a un calendrier facile jusqu'à la fin de la saison.

J'ai des petites nouvelles pour vous, mes amis: de la façon dont le Canadien joue, il n'y a pas de calendrier facile.

En passant, Gainey est devenu grand-père il y a quelques jours.

Toutes nos félicitations.

Où est Halak?

Un de nos espions - nous l'appellerons le Bichon frisé - nous apprend que Jaroslav Halak a piqué une crise quand il a su qu'il resterait sur le banc hier soir?

À sa place, je ne serais pas content moi non plus.

Je pense que Halak a prouvé qu'il était le numéro un.

Drôle de décision, si vous voulez mon avis.

Au nom du sport?

Il y a des histoires qu'on ne peut pas inventer, mais qu'on peut lire dans les journaux. La nouvelle est parue dans La Presse de dimanche dernier.

Un propriétaire de mini-putt au Centropolis de Laval, un des endroits les plus kitsch de la terre, si vous voulez mon avis, a obtenu d'un tribunal que le mini-putt soit reconnu comme un sport. Après un long procès et de nombreuses discussions.

Le monsieur pensait-il au bien de la jeunesse? D'esprits sains dans des corps sains?

Pas vraiment. Il pourra maintenant rebaptiser son entreprise «centre sportif»... et y vendre de l'alcool.

Avez-vous dit «absurde» ?